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Même déconfinés, continuons à prier et méditer ! n°51

Lecture du livre des Actes des Apôtres (1, 1-11)

Cher Théophile, dans mon premier livre j’ai parlé de tout ce que Jésus a fait et enseigné depuis le moment où il commença, jusqu'au jour où il fut enlevé au ciel, après avoir, par l’Esprit Saint, donné ses instructions aux Apôtres qu’il avait choisis. C’est à eux qu’il s’est présenté vivant après sa Passion ; il leur en a donné bien des preuves, puisque, pendant quarante jours, il leur est apparu et leur a parlé du royaume de Dieu. Au cours d’un repas qu’il prenait avec eux, il leur donna l’ordre de ne pas quitter Jérusalem, mais d’y attendre que s’accomplisse la promesse du Père. Il déclara : « Cette promesse, vous l’avez entendue de ma bouche : alors que Jean a baptisé avec l’eau, vous, c’est dans l’Esprit Saint que vous serez baptisés d’ici peu de jours. » Ainsi réunis, les Apôtres l’interrogeaient : « Seigneur, est-ce maintenant le temps où tu vas rétablir le royaume pour Israël ? » Jésus leur répondit : « Il ne vous appartient pas de connaître les temps et les moments que le Père a fixés de sa propre autorité. Mais vous allez recevoir une force quand le Saint-Esprit viendra sur vous ; vous serez alors mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu'aux extrémités de la terre. » Après ces paroles, tandis que les Apôtres le regardaient, il s’éleva, et une nuée vint le soustraire à leurs yeux. Et comme ils fixaient encore le ciel où Jésus s’en allait, voici que, devant eux, se tenaient deux hommes en vêtements blancs, qui leur dirent : « Galiléens, pourquoi restez-vous là à regarder vers le ciel ? Ce Jésus qui a été enlevé au ciel d’auprès de vous, viendra de la même manière que vous l’avez vu s’en aller vers le ciel. »

 

Méditation

Père Benoît Tissot, curé de la cathédrale Saint-Sauveur d'Aix-en-Provence

« Le Dieu de notre Seigneur Jésus Christ a fait de lui la tête de l’Église qui est son corps » proclame Saint Paul aux chrétiens d’Éphèse. Et voilà qu’en ce jour nous fêtons l’entrée de la Tête dans le Ciel, c’est-à-dire dans la gloire de Dieu. Quelle espérance pour nous ! Si la Tête est entrée dans la Gloire, alors le corps tout entier aussi y entrera un jour !

Chaque année à l’Ascension, j’aime me référer à cette image de l’accouchement, une image que Saint Paul nous propose dans l’épître aux Romains : « Nous le savons bien, la création tout entière gémit, elle passe par les douleurs d’un enfantement qui dure encore. Et elle n’est pas seule. Nous aussi, en nous-mêmes, nous gémissons ; nous avons commencé à recevoir l’Esprit Saint, mais nous attendons notre adoption et la rédemption de notre corps. Car nous avons été sauvés, mais c’est en espérance ; voir ce qu’on espère, ce n’est plus espérer : ce que l’on voit, comment peut-on l’espérer encore ? Mais nous, qui espérons ce que nous ne voyons pas, nous l’attendons avec persévérance » (Rm 8, 22-25).

Oui, l’Ascension, c’est la fête de la nouvelle naissance de l’humanité à la vie divine. Depuis la résurrection de Jésus, l’accouchement a commencé. En Jésus, Dieu fait renaître toute l’humanité. Et voilà que depuis 2000 ans, l’accouchement de cette humanité nouvelle a commencé, la Tête est passée, le reste du corps est en train de passer, et cet accouchement se terminera à la fin des temps. Il se fait dans les douleurs, celles de la Passion de Jésus et celles du quotidien de notre vie humaine. Vivants ici-bas, nous sommes comme en gestation, tel le bébé dans le sein maternel. Dieu notre Père nous prépare à la naissance définitive, à la vision du Ciel, Ciel que nous ne connaissons pas, mais dont nous avons dans la foi quelques avant-goûts ici-bas. Exactement comme le bébé dans le ventre de sa mère qui ignore presque tout de la beauté du monde dans lequel il va naître, car il ne peut pour le moment n’en percevoir que quelques sons.

Ce qui se joue au niveau de toute l’humanité se joue aussi au niveau de notre propre vie, singulière et unique. Par le baptême, nous sommes membres de l’Église, Corps du Christ dont Il est la Tête, nous sommes donc unis au Christ pour être avec Lui jusque dans la gloire du Ciel. Cette Église est aussi notre Mère qui nous façonne en son sein jour après jour, année après année et tout au long de notre vie terrestre pour nous faire naître totalement un jour à la vie du Ciel.

 

Prière

Nous pouvons réciter ensemble à midi, un « Je vous salue Marie », un « Notre Père », et la « Prière en temps d’épidémie » écrite par un prêtre du diocèse :

 

Prière en temps d’épidémie

Saint Roch et saint Sébastien, amis du Seigneur Jésus, vous qui avez connu l’épreuve de la souffrance et de la maladie, soyez aujourd’hui les ambassadeurs de notre prière auprès de Dieu notre Père. En ce temps d’inquiétude et d’incertitude, nous recourons à vous avec confiance pour demander votre intercession.

Comme nos aïeux en Provence qui n’ont jamais désespéré de Dieu dans les pires moments des épidémies de peste et se sont toujours confiés à vous, nous renouvelons cette fidélité à l’heure du coronavirus qui nous frappe aujourd’hui.

Grand saint Roch, grand saint Sébastien, vous qui contemplez le visage de Dieu dans la gloire du ciel, voyez vos frères et sœurs d’ici-bas qui sont aux prises avec les flèches de la maladie aux quatre coins du monde.

Vous qui goûtez la plénitude de l’amour du Saint-Esprit, demandez-lui pour nous la fraîcheur dans la fièvre, la guérison pour ce qui est blessé.

Vous que la sainte Vierge Marie a présenté à Dieu après l’épreuve, demandez-lui de nous prendre dans son manteau de miséricorde et de dire à son Fils que nous manquons du vin de la joie.

Vous qui avez risqué votre vie pour annoncer à tous la Vie qui est en Jésus, confiez au divin médecin toutes les personnes qui luttent au chevet des malades, qui se dépensent pour leurs frères et cherchent pour développer des traitements.

Vous qui avez vécu en fils de l’Église en toutes circonstances, priez pour que les chrétiens donnent à tous le témoignage humble de leur confiance paisible, de leur charité active, et de leur espérance invincible qui viennent du cœur du Christ.

Vous qui ne vous êtes jamais résignés au mal, obtenez-nous de ne céder ni au fatalisme ni à la panique, mais d’avancer les yeux fixés sur la croix de Jésus, mort et ressuscité, en qui est la victoire totale et définitive sur le mal.

Glorieux saint Sébastien et saint Roch, nos amis dans la difficulté, demandez-le à Dieu notre Père, par Jésus-Christ notre Seigneur, qui vit et règne avec lui dans l’unité du Saint-Esprit, maintenant et pour les siècles des siècles.

Amen.

Saint Roch, priez pour nous.

Saint Sébastien, priez pour nous.

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