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Même déconfinés, continuons à prier et méditer ! n°52

Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean (16, 20-23a)

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Amen, amen, je vous le dis : vous allez pleurer et vous lamenter, tandis que le monde se réjouira ; vous serez dans la peine, mais votre peine se changera en joie. La femme qui enfante est dans la peine parce que son heure est arrivée. Mais, quand l’enfant est né, elle ne se souvient plus de sa souffrance, tout heureuse qu’un être humain soit venu au monde. Vous aussi, maintenant, vous êtes dans la peine, mais je vous reverrai, et votre cœur se réjouira ; et votre joie, personne ne vous l’enlèvera. En ce jour-là, vous ne me poserez plus de questions. »

 

Méditation

Père Gratien Decadjevi, prêtre auxiliaire de Lançon et Pélissanne

Ce temps inédit que nous traversons avec son lot de contraintes et de restrictions imposées à notre liberté peut légitimement faire grandir en nous la tristesse. Et pourtant Jésus nous parle dans l’évangile d’une joie inaltérable, résistible aux vents contraires de la vie. Nous invite-t-il à faire contre mauvaise fortune, bon cœur ? Ou simplement à nous recentrer sur ce qui procure la vraie joie ? Dès lors, vers quelle joie devrait battre le cœur de notre foi face à un avenir incertain ?

Tout d’abord, la marque capitale de la joie en question dans cet évangile est qu’elle appartient à la foi éprouvée. Nous sommes de plain-pied chez l’évangéliste Jean dans le discours après la Cène. Jésus marche vers sa passion qui va signer son passage de ce monde au Père. L’image de la femme enceinte qu’il emploie est assez suggestive pour mieux percevoir la succession de la joie à la douleur. Ruinés dans leur espérance encore liée à un messianisme terrestre de Jésus, les disciples ont peu compris cette parole sinon beaucoup plus tard. Comment est-il possible de comprendre la joie comme fruit de la croix ? Mais Jésus insiste : « Je vous reverrai et votre cœur se réjouira ». Effectivement, Jean nous rappelle qu’après sa résurrection, les disciples « Le virent et furent remplis de joie » (Jn 20, 20). Au-delà même de sa Résurrection, Jésus les situe dans la perspective de son départ de ce monde. Nous l’avons fêté hier en comprenant davantage que ce départ a pour but le don de l’Esprit missionnaire.

L’Ascension est le présage de la Pentecôte. Grâce à ce don, tout disciple désormais titulaire du diplôme de la Bonne Nouvelle peut parcourir avec sérénité le chemin de son existence. À son terme, il se réjouira comme Jésus exultant d’allégresse de voir le Père et de siéger à sa droite lors de son Ascension. Nous voilà ramenés à la joie éternelle qu’il nous faut rechercher à travers les petites joies sécrétées par notre monde. Cette joie devient réelle quand notre vie intérieure s’ouvre davantage aux intérêts de Dieu et du prochain. Elle peut nous être intime quand elle demeure en nous « comme un rayon de lumière qui naît de la certitude personnelle d’être infiniment aimé » comme nous le rappelle le pape François dans La joie de l’évangile. En revanche, elle nous pousse à aimer comme Jésus et nous aide à traverser avec assurance les aspérités du chemin qui conduit vers Dieu. Si cet essentiel nous mobilise dans la glaise du quotidien, la tempête a beau souffler, nous demeurons solides, les torrents ont beau dévaler, nous serons insurmontables.

S’il nous arrive de nous installer difficilement dans cette joie, à cause des épreuves de la vie, l’occasion est belle d’invoquer en ce jour Sainte Rita, la « Sainte des causes désespérées ».

 

Prière

Nous pouvons réciter ensemble à midi, un « Je vous salue Marie », un « Notre Père », et la « Prière en temps d’épidémie » écrite par un prêtre du diocèse :

 

Prière en temps d’épidémie

Saint Roch et saint Sébastien, amis du Seigneur Jésus, vous qui avez connu l’épreuve de la souffrance et de la maladie, soyez aujourd’hui les ambassadeurs de notre prière auprès de Dieu notre Père. En ce temps d’inquiétude et d’incertitude, nous recourons à vous avec confiance pour demander votre intercession.

Comme nos aïeux en Provence qui n’ont jamais désespéré de Dieu dans les pires moments des épidémies de peste et se sont toujours confiés à vous, nous renouvelons cette fidélité à l’heure du coronavirus qui nous frappe aujourd’hui.

Grand saint Roch, grand saint Sébastien, vous qui contemplez le visage de Dieu dans la gloire du ciel, voyez vos frères et sœurs d’ici-bas qui sont aux prises avec les flèches de la maladie aux quatre coins du monde.

Vous qui goûtez la plénitude de l’amour du Saint-Esprit, demandez-lui pour nous la fraîcheur dans la fièvre, la guérison pour ce qui est blessé.

Vous que la sainte Vierge Marie a présenté à Dieu après l’épreuve, demandez-lui de nous prendre dans son manteau de miséricorde et de dire à son Fils que nous manquons du vin de la joie.

Vous qui avez risqué votre vie pour annoncer à tous la Vie qui est en Jésus, confiez au divin médecin toutes les personnes qui luttent au chevet des malades, qui se dépensent pour leurs frères et cherchent pour développer des traitements.

Vous qui avez vécu en fils de l’Église en toutes circonstances, priez pour que les chrétiens donnent à tous le témoignage humble de leur confiance paisible, de leur charité active, et de leur espérance invincible qui viennent du cœur du Christ.

Vous qui ne vous êtes jamais résignés au mal, obtenez-nous de ne céder ni au fatalisme ni à la panique, mais d’avancer les yeux fixés sur la croix de Jésus, mort et ressuscité, en qui est la victoire totale et définitive sur le mal.

Glorieux saint Sébastien et saint Roch, nos amis dans la difficulté, demandez-le à Dieu notre Père, par Jésus-Christ notre Seigneur, qui vit et règne avec lui dans l’unité du Saint-Esprit, maintenant et pour les siècles des siècles.

Amen.

Saint Roch, priez pour nous.

Saint Sébastien, priez pour nous.

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