Eau Vive n° 536

Chers frères et sœurs,

            Au moment où vous lirez ce petit mot, je serai en Terre-Sainte avec le séminaire pour trois semaines.

            Après ce temps chargé qui a commencé en avril, je suis heureux de pouvoir vivre ce beau moment avec toute « la famille » du séminaire. Et je suis heureux de le vivre en cette année de la foi.

            Depuis plusieurs dimanches nous entendons la lettre aux Hébreux qui nous montre en exemple la foi des premiers croyants et qui nous invite à marcher à leur suite. Le pape François fait souvent référence à cette lettre dans son encyclique.

            Ce pèlerinage en Terre-Sainte est donc un pèlerinage de la foi et j’y porte bien entendu toute « la famille » de notre Unité Pastorale. Que le Seigneur Dieu de l’Espérance nous aide et nous éclaire tout au long de cette année pour que nous en fassions, chacun à notre place et ensemble, une année d’abandon au plan du Seigneur dans la confiance. Je rends tout particulièrement grâce pour l’accompagnement que le Père ISOARD fait déjà et fera avec nous.

Le pape François nous rappelle dans son encyclique que « la foi n’est pas une lumière qui dissiperait toutes nos ténèbres, mais la lampe qui guide nos pas dans la nuit, et cela suffit pour le chemin. » (N° 57).

            Ce chemin, nous le faisons ensemble, dans un « nous » ecclésial ; c’est ce que nous redit encore la même lettre encyclique :

            « Il est impossible de croire seul. La foi n’est pas seulement une option individuelle que le croyant prendrait dans son intériorité, elle n’est pas une relation isolée entre le « moi » du fidèle et le « Toi » divin, entre le sujet autonome et Dieu. Par nature, elle s’ouvre au « nous », elle advient toujours dans la communion de l’Église. La forme dialoguée du Credo, utilisée dans la liturgie baptismale, nous le rappelle. L’acte de croire s’exprime comme une réponse à une invitation, à une parole qui doit être écoutée. Il ne procède pas de moi, mais il s’inscrit dans un dialogue, il ne peut être une pure confession qui proviendrait d’un individu. Il est possible de répondre à la première personne, « je crois », seulement dans la mesure où l’on appartient à une large communion, seulement parce que l’on dit aussi « nous croyons ». Cette ouverture au « nous » ecclésial se produit selon l’ouverture même de l’amour de Dieu, qui n’est pas seulement relation entre Père et Fils, entre « moi » et « toi », mais, qui est aussi dans l’Esprit un « nous », une communion de personnes. Voilà pourquoi celui qui croit n’est jamais seul, et pourquoi la foi tend à se diffuser, à inviter les autres à sa joie. Celui qui reçoit la foi découvre que les espaces de son « moi » s’élargissent, et que de nouvelles relations qui enrichissent sa vie sont générées en lui. Tertullien l’a exprimé de manière convaincante en parlant du catéchumène qui, « après le bain de la nouvelle naissance », est accueilli dans la maison de la Mère pour élever les mains et prier, avec ses frères, le Notre Père : il est accueilli dans une nouvelle famille » (N° 39)

Bonne rentrée à vous tous, bon mois de septembre et à bientôt.       

                                                                                                                              Père Bruno VIDAL

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