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Même confiné, on peut prier et méditer ! n°11

Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean (10, 31-42)

En ce temps-là, de nouveau, des Juifs prirent des pierres pour lapider Jésus. Celui-ci reprit la parole : « J’ai multiplié sous vos yeux les œuvres bonnes qui viennent du Père. Pour laquelle de ces œuvres voulez-vous me lapider ? » Ils lui répondirent : « Ce n’est pas pour une œuvre bonne que nous voulons te lapider, mais c’est pour un blasphème : tu n’es qu’un homme, et tu te fais Dieu. » Jésus leur répliqua : « N’est-il pas écrit dans votre Loi : J’ai dit : Vous êtes des dieux? Elle les appelle donc des dieux, ceux à qui la parole de Dieu s’adressait, et l’Écriture ne peut pas être abolie. Or, celui que le Père a consacré et envoyé dans le monde, vous lui dites : “Tu blasphèmes”, parce que j’ai dit : “Je suis le Fils de Dieu”. Si je ne fais pas les œuvres de mon Père, continuez à ne pas me croire. Mais si je les fais, même si vous ne me croyez pas, croyez les œuvres. Ainsi vous reconnaîtrez, et de plus en plus, que le Père est en moi, et moi dans le Père. » Eux cherchaient de nouveau à l’arrêter, mais il échappa à leurs mains. Il repartit de l’autre côté du Jourdain, à l’endroit où, au début, Jean baptisait ; et il y demeura. Beaucoup vinrent à lui en déclarant : « Jean n’a pas accompli de signe ; mais tout ce que Jean a dit de celui-ci était vrai. » Et là, beaucoup crurent en lui.

 

Méditation : "Chantez, louez le Seigneur"

Père Pierre Dallemagne, curé de Vitrolles

En ce temps de confinement, peut-être, comme le psalmiste, avons-nous l’impression que les liens de la mort, du moins l’angoisse de celle-ci pour nos proches et pour chacun de nous personnellement, nous entourent, pris au piège, lié, impuissant devant ce torrent de la maladie et de la peur distillée quotidiennement par trop de médias. Ne laissant finalement que peu de place à Dieu, alors que nous croulons sous les propositions de prière, égrainant plus par peur que par foi nos chapelets.

Les lectures de ce jour nous invitent non seulement à la confiance : « le Seigneur ma force, Mon Roc, ma forteresse, mon bouclier, mon Libérateur… »  Mais surtout à reconnaître l’amour qui nous lie à Lui : « Je T’aime Seigneur. » Pour cela comme le peuple hébreu nous sommes invités à faire mémoire de l’œuvre de Dieu dans nos vies : souvenez-vous des bienfaits de Dieu pour vous, des signes reçus, de tel ou tel moment de foi assurée, de grâces offertes, des bonnes œuvres, du Salut manifeste dans nos vies… Nous retrouvons là le sens des lectures de la Vigile pascale. Nous reconnaissons que l’amour de Dieu nous précède et va jusqu’à l’ultime fragilité déficiente de notre condition humaine sur la Croix pour nous sauver. Le Salut est certain, acquis, offert, gratuit : « qui (quel virus, peur) nous séparera de l’amour du Christ ? » « Ô mort où est ta victoire ? » nous rappelle St Paul.

Dans ce mouvement de reconnaissance ne peuvent que monter action de grâce et louange. Dans la liturgie des heures c’est pour nous le début du jour avec les laudes et le magnificat au soir venu. Qu’en est-il de notre prière de louange en ces jours de confinement ? Quel temps pour la contemplation sereine, joyeuse, ne serait-ce que du bleu du ciel nous menant au Créateur ?

En ce vendredi tournons vers la Croix unique espérance selon l’hymne du Vexilla Regis : Salut ô Croix, unique espérance. En ces temps difficiles [de Passion], augmente la droiture des gens de bien et accorde le pardon aux pécheurs. « O Crux ave, spes unica / Hoc Passiónis tempore / Auge piis justítiam, / Reísque dona veniam. » Amen.

 

Prière

Nous pouvons réciter ensemble à midi, un « Je vous salue Marie », un « Notre Père », et la « Prière en temps d’épidémie » écrite par un prêtre du diocèse :

 

Prière en temps d’épidémie

Saint Roch et saint Sébastien, amis du Seigneur Jésus, vous qui avez connu l’épreuve de la souffrance et de la maladie, soyez aujourd’hui les ambassadeurs de notre prière auprès de Dieu notre Père. En ce temps d’inquiétude et d’incertitude, nous recourons à vous avec confiance pour demander votre intercession.

Comme nos aïeux en Provence qui n’ont jamais désespéré de Dieu dans les pires moments des épidémies de peste et se sont toujours confiés à vous, nous renouvelons cette fidélité à l’heure du coronavirus qui nous frappe aujourd’hui.

Grand saint Roch, grand saint Sébastien, vous qui contemplez le visage de Dieu dans la gloire du ciel, voyez vos frères et sœurs d’ici-bas qui sont aux prises avec les flèches de la maladie aux quatre coins du monde.

Vous qui goûtez la plénitude de l’amour du Saint-Esprit, demandez-lui pour nous la fraîcheur dans la fièvre, la guérison pour ce qui est blessé.

Vous que la sainte Vierge Marie a présenté à Dieu après l’épreuve, demandez-lui de nous prendre dans son manteau de miséricorde et de dire à son Fils que nous manquons du vin de la joie.

Vous qui avez risqué votre vie pour annoncer à tous la Vie qui est en Jésus, confiez au divin médecin toutes les personnes qui luttent au chevet des malades, qui se dépensent pour leurs frères et cherchent pour développer des traitements.

Vous qui avez vécu en fils de l’Église en toutes circonstances, priez pour que les chrétiens donnent à tous le témoignage humble de leur confiance paisible, de leur charité active, et de leur espérance invincible qui viennent du cœur du Christ.

Vous qui ne vous êtes jamais résignés au mal, obtenez-nous de ne céder ni au fatalisme ni à la panique, mais d’avancer dans ces quarante jours de Carême les yeux fixés sur la croix de Jésus, mort et ressuscité, en qui est la victoire totale et définitive sur le mal.

Glorieux saint Sébastien et saint Roch, nos amis dans la difficulté, demandez-le à Dieu notre Père, par Jésus-Christ notre Seigneur, qui vit et règne avec lui dans l’unité du Saint-Esprit, maintenant et pour les siècles des siècles.

Amen.

Saint Roch, priez pour nous.

Saint Sébastien, priez pour nous.

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