Sous l’impulsion de membres de la Commission Diocésaine Sacramentelle et Liturgique, Pierre TAUDOU, Louis SCHALL (chef du Chœur Diocésain) et Céline FERRIEU (organiste à Gardanne) avait été invité Patrick LAMON, chef de chœur à Montpellier et des Ancolies de Lourdes l’année dernière.
50 personnes sont venues de tout le diocèse d’Aix et d’Arles, dont quatre de l’Unité Pastorale Val de Durance, pour une journée de formation liturgique au domaine de Petite à Grans, ce samedi 12 mai.
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de gauche à droite : Louis Schall, Céline Ferrieu, Patrick Lamon, Pierre Taudou |
Quelques points marquants :
Exposé de Patrick LAMON : L’homme chante depuis toujours afin de s’exprimer –gazouillis de l’enfant après le premier cri annonciateur de la vie– et d’exprimer ses sentiments. En religion, le chant est la réponse communautaire des chrétiens à Dieu, une manière de parler à Dieu et de Dieu. Le chant liturgique est avant tout un texte qui est mis ensuite sur une musique.
Dans la liturgie, c’est un dialogue du croyant avec son Dieu, du croyant qui reçoit d’abord l’appel de Dieu et sa Parole, puis y répond. Il y a donc trois postures, trois attitudes différentes dont la première est l’écoute suivie par la supplication ou la louange. Aujourd’hui, la liturgie est pratiquement le seul endroit où le chant est spontané, non modifié par la technique.
Les trois ateliers du matin :
- Découvrir les principales formes musicales : La musique doit être adaptée et correspondre aux types de la prière (louange, demande, supplication…) et donc s’exprimer de manière différente. Elle va du soutien de la parole dans le psaume jusqu’à la musique totale en passant par les cantiques.
- L’animation du chant, la gestique… : Le chantre-animateur ne fait pas le spectacle. Il est au service de la prière. Il faut beaucoup de discrétion dans la gestuelle et la tenue pour ne pas focaliser l’attention, savoir s’effacer.
- Organiser une célébration : Il y a de très nombreux acteurs dans une célébration : l’assemblée, le prêtre, le diacre, les enfants de chœur, le sacristain, le chantre-animateur, les quêteurs, les lecteurs, les membres d’une procession, ceux qui accueillent, qui ont préparé les fleurs, qui ont fait le ménage, qui rangent les feuilles de chant ou donnent les feuilles d’information… Pensons d’une part à ouvrir largement les portes de ces services, non seulement aux habitués mais aussi à ceux des autres paroisses de l’Unité Pastorale ou du diocèse, et encore à tous ceux que l’on voit peu ou irrégulièrement aux célébrations. Mais, d’autre part, il faut viser à ce que les célébrations soient belles et donc il faut une formation : comment se déplacer pour aller à l’autel (lecteurs, quêteurs, quêteurs…) ; comment se tenir devant l’ambon ; comment proclamer dans un micro, devant un public…
Les deux ateliers de l’après-midi ont porté sur l’hymne : L’hymne n’est pas un texte scripturaire. Ce sont St Hilaire de Poitiers et st Ambroise (IVème siècle) qui les ont mis en valeur chez les chrétiens mais la majorité de ceux que nous connaissons actuellement date de Vatican II quand la liturgie a utilisé la langue vernaculaire. L’hymne est un parcours continu qui amène à un but. Il faut donc la chanter en totalité et jusqu’au bout car c’est là qu’est le message final. Chanter une hymne accomplit l’acte liturgique. Elle a une dimension ecclésiale importante de rassemblement.
En conclusion :
Animer une liturgie,
c’est se mettre au service de la participation active de l’assemblée,
c’est assurer une présence de qualité de toute l’assemblée devant Dieu,
c’est conduire les participants vers un Autre.