Le carême : Que faut-il faire ?
Chaque année, l’église nous donne le temps fort du carême pour grandir dans notre relation avec Dieu et nos frères. « Carême » vient de « quarante ». À lui seul, ce mot évoque les quarante ans passés par le peuple hébreu au désert, mais aussi les quarante jours et les quarante nuits de marche d'Élie jusqu'à la montagne de Dieu (1 R 19,8), et les quarante jours passés par Jésus au désert, poussé par l'Esprit après son baptême(Mt4).
Son objectif est de nous rendre aptes à rejoindre le cœur de la foi, la mort et la résurrection du Christ. Comme Jésus au désert, nous sommes invités à vivre quarante jours et quarante nuits de décantation, de confrontation, de mise à l'épreuve et de combat spirituel. Que faut-il faire ? Habituellement, on s’attarde sur les trois piliers du temps de carême que sont : Aumône, Prière et Jeûne. En 2012 le pape Benoît XVI avait exprimé la chose d’une autre manière en s’inspirant d’un verset tiré de la lettre aux Hébreux : « Faisons attention les uns aux autres pour nous stimuler dans la charité et les œuvres bonnes » (He10, 24). Faire attention, c’est peser ses mots, prêter une attention calme et soutenue. Nous vivons dans un monde où tout va vite. Cela nous plonge souvent dans une vie distraite qui nous éloigne de l’attention que nous devons porter à l’ordinaire de notre vie.
-Nécessité de trouver son propre désert : Il s’agit ici de prendre du recul. Se décharger, se débarrasser de ce qui alourdit. Accepter de faire une pause pour écouter Dieu qui veut parler à notre cœur.
-Accepter le combat spirituel : Chers frères et sœurs il est très important que nous ayons, durant ce temps de carême, un esprit de combat ; Jésus lui-même après quarante jours de jeûne au désert a été tenté par Satan et comme nous sommes ses disciples nous n’échapperons pas à la tentation. D’où l’importance de se munir d’armes pour le combat.
En somme, le Carême est d'abord une question de don à recevoir, et non de choses à faire, même si celles-ci sont nécessaires aussi. Notre attention aux autres, nos partages, notre jeûne, notre aumône et notre prière pour être vrais et porter des fruits qui demeurent, doivent être enracinés dans notre désir profond de nous convertir.
Fructueux temps de carême !
Père Jean-Claude AYIVI BIDI,
Vicaire