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Même confiné, on peut prier et méditer ! n°33

Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean (6, 44-51)

En ce temps-là, Jésus disait aux foules : « Personne ne peut venir à moi, si le Père qui m’a envoyé ne l’attire, et moi, je le ressusciterai au dernier jour. Il est écrit dans les prophètes : Ils seront tous instruits par Dieu lui-même. Quiconque a entendu le Père et reçu son enseignement vient à moi. Certes, personne n’a jamais vu le Père, sinon celui qui vient de Dieu : celui- là seul a vu le Père. Amen, amen, je vous le dis : il a la vie éternelle, celui qui croit. Moi, je suis le pain de la vie. Au désert, vos pères ont mangé la manne, et ils sont morts ; mais le pain qui descend du ciel est tel que celui qui en mange ne mourra pas. Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel : si quelqu'un mange de ce pain, il vivra éternellement. Le pain que je donnerai, c’est ma chair, donnée pour la vie du monde. »

 

Méditation

Père Dominique Veyrune, curé de l'Unité pastorale Étoile-Sainte Marie

Un certain nombre de nos contemporains prophétisent : « Il y a eu un avant, il y aura un après 17 mars » oracle des confinés. Il semble que pour des personnes du temps de Jésus, après sa résurrection, ce ne soit pas le cas :

  • des apôtres, après 3 années sabbatiques et au moral passablement entamé, reprennent la pêche comme avant sur le lac
  • deux disciples, sérieusement déçus, s’en retournent à Emmaüs, bien sagement, mais sombres
  • l’eunuque, lui, a pris un aller-retour pour l’Éthiopie. Il demeure néanmoins intéressé par le culte d’adoration à Jérusalem et par les textes des prophètes qu’il parcourt.

Pour ces hommes, il y a un « après ». Attirés par le Père, ils viennent à Jésus et ouvrent leurs yeux :

  • les apôtres, par une nouvelle pêche miraculeuse
  • Cléophas et l’autre disciple, à la fraction du pain
  • le haut fonctionnaire de la reine, grâce au commentaire du diacre Philippe dépêché par une ordonnance du Saint-Esprit en personne. Et ça marche. L’enjeu est important, sans doute sera-t-il le premier évangélisateur de la région du monde dont il est originaire.

Ces événements, chers frères et sœurs internautes, ne rejoignent-ils pas une expérience commune ? À savoir que dans telle ou telle situation très difficile de notre vie, de guerre lasse, ayant essayé tout type de prières, et avec persévérance, nous avons finalement renoncé, tant Dieu semble être resté silencieux, sourd à nos supplications.

Et puis soudain, d’une manière inattendue, la Providence se manifeste, alors que nous étions au mieux résignés sinon complètement désespérés.

Un élan nouveau nous anime. Une voix intérieure nous invite peut-être à nous abandonner davantage, comme l’illustre profondément la prière de Charles de Foucault : « Père, je m’abandonne à toi… fais de moi ce qu’il te plaira… j’accepte tout… etc. »

Même si la portée de la résurrection du Christ n’est pas comparable au 17 mars, ne serions-nous pas tentés, après le 11 mai, le 2 juin ou plus tard, de reprendre bien vite nos habitudes, bien-tout-comme-avant ?

N’y a-t-il pas une grâce à accueillir ? Une conversion à vivre ?

 

Prière

Nous pouvons réciter ensemble à midi, un « Je vous salue Marie », un « Notre Père », et la « Prière en temps d’épidémie » écrite par un prêtre du diocèse :

 

Prière en temps d’épidémie

Saint Roch et saint Sébastien, amis du Seigneur Jésus, vous qui avez connu l’épreuve de la souffrance et de la maladie, soyez aujourd’hui les ambassadeurs de notre prière auprès de Dieu notre Père. En ce temps d’inquiétude et d’incertitude, nous recourons à vous avec confiance pour demander votre intercession.

Comme nos aïeux en Provence qui n’ont jamais désespéré de Dieu dans les pires moments des épidémies de peste et se sont toujours confiés à vous, nous renouvelons cette fidélité à l’heure du coronavirus qui nous frappe aujourd’hui.

Grand saint Roch, grand saint Sébastien, vous qui contemplez le visage de Dieu dans la gloire du ciel, voyez vos frères et sœurs d’ici-bas qui sont aux prises avec les flèches de la maladie aux quatre coins du monde.

Vous qui goûtez la plénitude de l’amour du Saint-Esprit, demandez-lui pour nous la fraîcheur dans la fièvre, la guérison pour ce qui est blessé.

Vous que la sainte Vierge Marie a présenté à Dieu après l’épreuve, demandez-lui de nous prendre dans son manteau de miséricorde et de dire à son Fils que nous manquons du vin de la joie.

Vous qui avez risqué votre vie pour annoncer à tous la Vie qui est en Jésus, confiez au divin médecin toutes les personnes qui luttent au chevet des malades, qui se dépensent pour leurs frères et cherchent pour développer des traitements.

Vous qui avez vécu en fils de l’Église en toutes circonstances, priez pour que les chrétiens donnent à tous le témoignage humble de leur confiance paisible, de leur charité active, et de leur espérance invincible qui viennent du cœur du Christ.

Vous qui ne vous êtes jamais résignés au mal, obtenez-nous de ne céder ni au fatalisme ni à la panique, mais d’avancer les yeux fixés sur la croix de Jésus, mort et ressuscité, en qui est la victoire totale et définitive sur le mal.

Glorieux saint Sébastien et saint Roch, nos amis dans la difficulté, demandez-le à Dieu notre Père, par Jésus-Christ notre Seigneur, qui vit et règne avec lui dans l’unité du Saint-Esprit, maintenant et pour les siècles des siècles.

Amen.

Saint Roch, priez pour nous.

Saint Sébastien, priez pour nous.

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