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EV 655

Les vœux des trois mages

 

 

Alors que nous célébrons l’Épiphanie du Seigneur aux (trois selon la tradition) mages, quelqu’un me faisait remarquer avec humour qu’avec un curé français d’Europe, un vicaire indien d’Asie et des sœurs ainsi qu’un séminariste béninois d’Afrique, nous étions assez fidèles à l’esprit universaliste de cette fête !

 

Puisque ce mois de janvier est aussi l’occasion de s’adresser les vœux pour la nouvelle année, permettez-moi de confier à nos rois (là aussi selon la tradition) mages cette noble tâche :

 

« Comme nous, soyez fidèles à votre étoile. Pour vous aussi, certainement, il y a eu un ou plusieurs signes importants apparus dans le ciel de votre existence qui ont guidé vos pas et orienté vos choix. Vous avez pu penser, ou pensez encore aujourd’hui, que le chemin serait trop long, trop incertain, trop périlleux : voyez, pour nous, ce chemin nous a bien finalement conduit à la crèche de Bethléem. Que cette étoile continue de vous précéder.

 

Comme nous, sachez être dans la joie. Quand ils virent l’étoile, ils se réjouirent d’une très grande joie. Ce ne sont pas forcément les joies les plus bruyantes qui sont les plus grandes. Quelquefois, il s’agit simplement de se sentir profondément à sa place, là où l’on doit être et heureux d’y être parvenu.

 

Comme nous, offrez un cadeau au Seigneur. Même vos santons, dans vos crèches provençales, apportent quelque chose à l’enfant Jésus (sauf le ravi, bien entendu) ! Certainement, les bergers qui étaient déjà arrivés les premiers, n’ont pas dû bien comprendre à quoi servait d’offrir à un bébé de l’or, de l’encens et de la myrrhe. Mais il y a des cadeaux qui sont pour toute la vie, qui durent toute la vie ou que l’on fait tout au long de sa vie. C’est un tel cadeau qu’il faut offrir à Dieu. Il est mêlé de nos richesses (de nos talents comme vous dites dans votre diocèse !), de nos souffrances et de notre adoration.

 

Alors, comme nous, vous verrez que vous parcourrez cette année par un autre chemin que l’année précédente. Non pas une année comme un chemin que l’on semble déjà avoir pris ou que l’on sait déjà ce qu’il nous réserve, mais un chemin toujours nouveau de la nouveauté même de Dieu… »

 

Père Michel

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