| Symbole de cette journée de rassemblement, la plus jeune et notre doyenne, agées de 3 ans et de 103 ans. Un siècle unissait l'assemblée en cette journée, venue partager l'amour du Christ.
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Entre Durance et collines, les routes serpentent et relient les sept agglomérations de notre Unité Pastorale.
« Unité » le mot prenait bien son sens ce dimanche 30 octobre à Meyrargues où nous avons expérimenté la Joie d’être ensemble. Une manifestation de ce que nous pouvons devenir en Eglise. N’était-ce pas un peu à la manière de ce que le livre des Actes des apôtres nous rapporte au chapitre 2 versets 2 et 4, en parlant de la première communauté chrétienne ?
« Ils mettaient tout en commun » : les multiples talents déployés pour que ce rassemblement soit une fête, tous les humbles services en vue d’un accueil chaleureux.
C’est ainsi que la salle de Meyrargues est devenue belle et évocatrice de la Parole de Dieu :
- L’immense arc-en-ciel nous rappelant l’Alliance de Dieu avec l’humanité réconciliée.
- Le puits et son eau pour étancher notre soif de bonheur.
- La table fleurie et illuminée pour l’Eucharistie.
- Les sept tableaux nous parlant des rencontres, réflexions et autres réalités vécues par divers groupes de notre Unité Pastorale.
- La belle gestuelle finale par des jeunes.
« Ils vivaient en communion fraternelle ».
Le climat de simplicité et de confiance a facilité des expressions vraies les uns devant les autres en début d’après midi : des interrogations par rapport à une vie selon l’Evangile dans le milieu du travail, des souffrances ressenties en certaines situations etc…
« …Fidèles à l’enseignement des apôtres »
Ainsi le Père Bruno, pasteur dans l’Unité Pastorale a visualisé quelques pages de la lettre de Benoît XVI sur l’Amour ; de Jean Paul II sur les fidèles laïcs ; du Concile de Vatican II ; de Mgr Dagens sur la vie selon l’évangile.
Des paroles fortes qui sont lumière sur la route actuelle pour les chrétiens.
Nous n’étions pas foule ce 30 octobre !
J’ai plutôt envie de dire : une Eglise petite et pauvre, mais bien vivante dans la foi au Christ, une communauté chrétienne, signe de la Présence de Dieu parmi nous, levain dans la pâte.
Beaucoup ont été invités….. Un petit nombre a répondu…
Sur quels chemins nous faut-il (pouvons-nous ?) aller à leur rencontre ?
Sœur Marie-José
Pour mieux profiter de ce moment, vous pouvez retrouver ici : le texte de l’homélie du Père Bruno ; un diaporama de la journée, le contenu de l’échange entre adultes de l’après-midi et celui de la rencontre autour d’un film ; la vidéo de la gestuation des jeunes sur le thème du « puits de la samaritaine » ; la finale du livre d’Eloi Leclerc « Sagesse d’un pauvre ».
Il ne me reste plus qu’à vous dire : à notre prochaine journée fraternelle du Dimanche 29 janvier 2012.
Père Bruno
Le Seigneur nous a envoyés évangéliser les hommes. Mais as-tu réfléchi à ce que c’est qu’évangéliser les hommes? Evangéliser un homme, vois-tu, c’est lui dire: Toi aussi, tu es aimé de Dieu dans le Seigneur Jésus. Et pas seulement le lui dire, mais le penser réellement. Et pas seulement le penser, mais se comporter avec cet homme de telle manière qu’il sente et découvre qu’il y a en lui quelque chose de sauvé, quelque chose de plus grand et de plus noble que ce qu’il pensait, et qu’il s’éveille ainsi à une nouvelle conscience de soi. C’est cela, lui annoncer la Bonne Nouvelle. Tu ne peux le faire qu’en lui offrant ton amitié. Une amitié réelle, désintéressée, sans condescendance, faite de confiance et d’estime profondes. Il nous faut aller vers les hommes. La tâche est délicate. Le monde des hommes est un immense champ de lutte pour la richesse et la puissance. Et trop de souffrances et d’atrocités leur cachent le visage de Dieu. Il ne faut surtout pas qu’en allant vers eux nous leur apparaissions comme une nouvelle espèce de compétiteurs. Nous devons être au milieu d’eux les témoins pacifiés du Tout-Puissant, des hommes sans convoitises et sans mépris, capables de devenir réellement leurs amis. C’est notre amitié qu’ils attendent, une amitié qui leur fasse sentir qu’ils sont aimés de Dieu et sauvés en Jésus-Christ.
Eloi Leclerc. Sagesse d’un pauvre. 1959
FILM
Avec les jeunes de l’aumônerie et des adultes, nous avons visionné des extraits du film « Qui a envie d’être aimé ».
Peu de temps pour en parler car nous étions attendus pour la prière finale que nos jeunes devaient mimer, mais ce qui en est sorti fut très dense.
L’histoire : chacun a raconté un petit bout et l’esprit du film a bien été retrouvé : Antoine, avocat, est invité par un professeur de son fils Arthur à des séances de catéchèse. Il va faire tout un cheminement intérieur en cachette de sa femme qui ne comprend pas sa démarche. Il y a aussi les relations entre Antoine et son père, très sévère, son frère, sa sœur Hortense qui est sa confidente et bien sûr celles qu’il a avec Arthur qui ne travaille pas assez.
Chacun a ensuite pu dire quelle scène l’avait le plus touché et la diversité des participants s’est retrouvée dans leurs choix, ce qui a été d’une grande richesse.
HOMELIE
Ce n’est pas une parole humaine qui nous rassemble, ce n’est pas une parole humaine que nous venons chercher, ce n’est pas une parole humaine qui nous guide, c’est la parole de Dieu. Voilà ce que st Paul annonçait aux chrétiens de Thessalonique : « Vous avez reçu la parole de Dieu et vous l’avez accueillie pour ce qu’elle est réellement ». Parole de Dieu à l’œuvre en vous les croyants. Et si, aujourd’hui, nous sommes réunis, rassemblés en famille de Dieu, en fils et en filles bien-aimés du Père Tout-Puissant qui nous a appelés à la Vie, c’est bien parce que nous venons reconnaître cela. Frères et sœurs, nous sommes cette famille de Dieu qui vit sur ce canton, nous sommes cette famille de Dieu qui essaie d’accueillir l’Evangile et de le vivre en toutes les instances de son existence : c’est ce que nous rappellent ces panneaux que nos jeunes gens ont portés à l’entrée de la célébration et qui reconstituent l’arc-en-ciel et qui nous disent que, en quelque occasion que ce soit, dans les aumôneries, dans les mouvements, dans la gestion des biens, dans la prière, dans la célébration, dans la vie quotidienne, c’est cette parole de Dieu que nous accueillons et que nous essayons de mettre en pratique du mieux possible. Nous n’avons pas d’autre chose à chercher, nous n’avons pas autre chose à laquelle nous raccrocher, nous n’avons pas d’autre chose à prendre au sérieux que la parole de Dieu qui nous est offerte, qui nous est donnée. Elle ne retourne pas auprès du Père sans avoir apporté son fruit, comme la pluie qui est tombée du ciel féconde la terre. Oui, cette parole de Dieu vient féconder toutes nos activités, tous nos embasements. C’est elle qui leurs donne son sens et son poids véritables. Dieu nous prend au sérieux dans notre vie de tous les instants et dans tous les endroits où nous sommes investis, engagés. Il fait que sa parole vient produire du fruit dans tout ce que nous vivons.
Le thème central de notre journée est bien de comprendre que la paroisse ou la parole de Dieu est la fontaine à laquelle tous viennent boire, le puits auquel nous venons puiser, puits de l’alliance. Grande est notre joie, frères et sœurs, grande est notre joie.
Comme st Paul pouvait le dire aux chrétiens de Thessalonique, nous les apôtres, nous les pasteurs nous avons pour vous une telle affection que nous venons vous donner, non seulement l’Evangile, mais tout ce que nous sommes. Voilà la vie de notre Eglise rassemblée dans l’unité de la foi baptismale, dans la complémentarité des vocations, des services d’Eglise, qui que nous soyons, à la place qui est la nôtre. C’est ce que nous rappellent tous nos panneaux : nous sommes tournés vers le même Père, vers le même Dieu, nous accueillons sa parole pour qu’elle féconde nos activités. Nous essayons d’en vivre au quotidien.
Je ne sais pas si notre unité pastorale est exemplaire, je ne sais pas si vous êtes des chrétiens exemplaires, je ne sais pas si vos pasteurs sont exemplaires ! Nous ne sommes pas exemplaires, qui que nous soyons, mais nous sommes, au cœur de ce monde, à la face de ce monde, ceux qui représentent le visage du Christ. Nous sommes, qui que nous soyons, ceux qui donnent à voir le Père de tendresse et d’amour. Cela est de notre responsabilité commune, malgré nos faiblesses, malgré nos limites, nos défauts et nos étroitesses, parce qu’il y a en chacun de nous beaucoup plus que ce que chacun de nous est : il y a en chacun de nous l’Eglise du Christ, nous sommes son corps avons-nous chanté au seuil de cette célébration. Nous sommes son corps convoqué, rassemblé, qui vient se nourrir de sa parole, de ses sacrements et qui est envoyé au milieu de ce monde pour dire la Bonne Nouvelle de Jésus Christ, l’Evangile de Jésus Christ. Dieu fait alliance avec nous et nous répondons à cette alliance : chacun d’entre nous a reçu de ces petites gouttes de pluie qui tombent de l’arc de l’alliance, goutte sur laquelle chacun a marqué quelque chose.
Frères et sœurs, entrons dans l’action de grâce : Dieu nous appelle, Dieu nous fortifie, Dieu nous envoie pour que nous soyons, au cœur de ce monde, les témoins de son amour. Avec joie, au seuil encore de cette année pastorale, nous prions avec et pour tous ceux qui vont vivre un sacrement : ceux qui ont reçu le sacrement du baptême ou vont le recevoir ; ceux qui vont se préparer à vivre la profession de foi, à dire « je crois en Dieu, je crois en l’Eglise » ; avec ceux qui vivront le sacrement de l’eucharistie, de la communion ; avec nos grands jeunes lycéens qui recevront le sacrement de la confirmation ; avec ceux qui se sont engagés dans le sacrement du mariage et qui sont, au cœur de ce monde, les témoins de l’alliance de Dieu ; avec ceux qui vont vivre le sacrement des malades. Oui, nous pouvons rendre grâce pour tout cela.
Nous pouvons rendre grâce pour notre unité pastorale, pour nos pasteurs aussi imparfaits soient-ils, pour chacun de nous malgré nos faiblesses, parce qu’il n’y a qu’une seule raison de rendre grâce : Dieu nous aime, Dieu nous appelle et Dieu nous envoie.
Puissions-nous vivre cette année pastorale qui se conclura par la visite pastorale de notre archevêque, puissions-nous vivre cette année comme une année de mission, d’envoi de chacun de nous –nous venons de vivre la semaine missionnaire mondiale– chacun de nous est envoyé. Nous ne serons le vrai visage du Christ que si nous vivons dans la communion
Rendons grâce à Dieu pour tout cela.
DEBAT
Qu’est-ce que la paroisse ? Qu’est-ce qu’elle permet de vivre ? Qu’est-ce que j’aimerais y trouver ? Qu’est-ce que je viens y puiser ? Qu’êtes-vous venus chercher en cette journée ?
- A un moment donné quand nous sommes en paroisse, je me sens obligée d’essayer de retrouver une communauté : il faut vraiment que le terme de frères et de sœurs soit total. Lorsque nous avons à côté de nous un voisin, un ami qui a des problèmes, qui est tout seul, qui a un passage à vide, il faut pouvoir être là en se réunissant régulièrement afin d’apprendre à se connaître pour arriver à tisser des liens, à le garder entre nous et, si possible, à le communiquer aux autres. Mais, pour pouvoir le communiquer aux autres, il faut d’abord faire ce lien entre nous.
- Ce qui m’a toujours manqué, peut-être parce que je ne suis pas très impliqué, c’est d’essayer de discuter avec les autres et d’être conforté sur des thèmes qui nous interpellent tous les jours, comme par exemple le partage, le pardon, le charisme. Quand on est dans une Entreprise, ce sont des questions qui se posent tous les jours. Jusqu’où faut-il pardonner ? Comment faut-il pardonner les richesses (panneau du CCFD) ? A qui faut-il donner sa chance ? Comment développer ses chances sans que cela soit au détriment d’autrui ? Je voudrais savoir comment, avec d’autres, pouvoir répondre à ces questions et quand nous sommes confrontés à ces questions en Entreprise, voir nos expériences.
- La paroisse est pour moi un lieu où les questions que l’on se pose en famille ou tout seul dans son coin, peuvent être posées et où l’on sent qu’il y a une communauté autour de nous qui partage les mêmes interrogations sur les choses fondamentales de notre vie et de notre vie de chrétien. La paroisse, c’est poser des questions et partager des réponses avec des gens avec qui on a une communauté, un lien qui unit et spirituel et religieux. C’est dans le cadre religieux, avec l’éclairage de la parole de l’Evangile, que l’on peut se poser les mêmes questions, constater que nous avons les mêmes et avoir un début de réponse.
- Ces rencontres sont ponctuelles. Est-il possible de les intensifier ? Ce lien de fraternité permet des rencontres de problématiques qui rapprochent les gens et peut-être donner des solutions à travers l’Evangile.
- Ce qui me touche ces rassemblements, c’est le fait d’être en communauté, de voir nos différences et, ces différences, de les mettre en commun. Ce que l’on voit devant nous, ces capacités, ces dons des uns et des autres pour avoir une belle célébration, des panneaux superbes, un décor formidable, des bouquets bien de saison… chacun est différent et cette communauté que nous formons permet d’accepter nos différences et de les accueillir pour nous enrichir. Ces panneaux qui ont été mis devant nous montrent toutes ces différences, aucun de nous ne fait partir de toutes les activités mentionnées. Mais, que l’on en fasse partie, ponctuellement ou pas, le principal est d’être tous ensemble, de s’accueillir et d’accueillir nos différences.
- Ce que je viens chercher dans la paroisse, entre autres, c’est l’amour du Seigneur, à travers l’adoration, la prière, l’eucharistie, sa parole, afin d’être fort par son Esprit saint, afin de développer cet amour à travers tous les problèmes et toutes les autres personnes que nous côtoyons. « Sans moi vous ne pouvez rien faire » nous dit Jésus et c’est avec lui que nous pouvons faire les choses, avec lui que nous pouvons avoir cette fraternité.
- J’ai été touché par le fait que l’on parle de la fontaine du village à laquelle nous venons nous abreuver. Dans la paroisse, cette fontaine existe. Mais, pour alimenter cette eau qui va en sortir, il faut de la pluie, de la neige, et je me pose cette question de savoir si je suis cette goutte de pluie, ce flocon de neige qui va alimenter cette fontaine afin que d’autres puissent venir s’y abreuver. Il est dit « demandez et vous recevoir » mais il est possible de dire également « donnez pour que d’autres puissent recevoir ». Qu’est-ce que je fais, moi, pour être cette pluie ?
- Sans Jésus, nous ne pouvons rien faire mais, personnellement, sans vous, je ne peux rien faire non plus. Pour moi, il est extrêmement important que nous nous rencontrions de temps en temps, permettant de se revoir les uns et les autres. J’ai besoin de chacun et chacune d’entre vous pour vivre ma vie de foi.
- Je crois que si nous appliquions tout ce que l’on entend tous les dimanches, nous serions tous des saints. Seulement voilà, nous en sommes loin, ce que nous faisons n’est pas suffisant et il faut faire encore plus : plus d’accueil, plus d’amour, plus de mains tendues, plus de sourires. Nos assemblées, comme celle d’aujourd’hui, sont formidables, sympathiques, sensationnelles… mais je vois encore des gens qui ne se disent pas bonjour et pourtant ils se connaissent, ils se voient. Je voudrais mettre l’accent sur ce bonjour qui veut dire : « Je te reconnais, tu es de ma communauté ». Faisons encore un petit effort pour que les gens de l’extérieur nous reconnaissent comme une communauté d’amour et d’accueil.
- Tout le côté spirituel qui ressort de ce débat est très bien et il le faut. Mais les paroisses, l’unité pastorale ne peuvent tenir que de la charité, de la générosité de tous les paroissiens et même de gens qui ne fréquentent jamais l’église ou par hasard à l’occasion d’un baptême, d’une communion, d’un mariage… Notre chrétienté tient à la présence des hommes et des femmes. Je suis profondément atteint de voir des assemblées très petites et je pense que notre église est appelée à disparaître. Nous avons un certain nombre de sujets de mécontentement, souvent d’ordre économique. Nous avons eu des problèmes de factures, notamment électriques, dus au fait que nous avons eu deux administrateurs judicaires avant l’arrivée du père Bruno qui n’habitaient pas dans l’unité pastorale, des travaux de réfection à l’église de Jouques… Les paroisses ont diverses factures à payer et c’est à travers les quêtes, à travers la charité de leurs paroissiens qu’elles peuvent vivre et s’en sortir matériellement. Merci de faire un effort, à la fois financièrement aux frais mais aussi en demandant autour de soi de participer au denier du culte, par exemple.
- Je crois que nous pouvons nous réjouir de tous ceux qui, dans notre unité pastorale, ont soif de la parole de Dieu, se regroupent chaque mois pour lire ensemble la parole de Dieu, échanger et l’approfondir afin de le relier à leur vie, même si certains ne mettent pas les pieds dans l’église de manière régulière.
- Je remercie tous les organisateurs de cette journée, d’autant que je n’ai pas aidé cette fois-ci. J’y tiens et j’y donne de mon temps. C’est pour moi essentiel et l’Evangile nous disait encore dernièrement que l’on ne peut être chrétien tout seul. Concrètement pour moi, la communauté est d’abord celle qui me lie au monde du travail, à l’entreprise, dominante dans ma journée quotidienne avec des horaires qui me laissent peu de temps pour ma famille qui est pour moi une merveille. La force de vie nous est donnée par le Seigneur afin de mieux témoigner dans la communauté de l’entreprise, dans la communauté familiale, autour de soi. Cette force de vie est bien, aujourd’hui, notre communauté de frères et sœurs qui est très forte, avec une dimension transcendantale. Une journée comme celle d’aujourd’hui nous permet de mieux nous connaître, renforcer nos liens, être force de vie précieuse et essentielle pour affronter, avec les bienfaits et les difficultés, à chaque heure de la journée, les autres communautés. Dieu nous surprend et à notre tour, humblement, elle doit nous permettre de témoigner d’une manière surprenante, par notre paix, notre ténacité, nos valeurs chrétiennes. Je crois en notre témoignage de vie dans toutes ces communautés différentes, parfois difficiles, même si je témoigne trop peu. La force des liens que nous pouvons tisser, rien que le fait de partager comme nous le faisons maintenant, rien que cela est fondamental.
- Dans la seconde partie de l’article extrait de l’exhortation apostolique de Jean Paul II, Les Fidèles laïcs, il est dit: « L’homme est égaré et désorienté, mais dans son cœur subsiste toujours plus le désir de pouvoir expérimenter et cultiver des rapports plus fraternels et plus humains ». La réponse à ce désir, la paroisse peut la fournir, mais à condition que l’information circule. Il ne suffit pas de faire un site internet et de publier une « Eau Vive ». Le monde entier procède ainsi et nous sommes submergés par l’information. La seule information qui passe vraiment est celle du bouche-à-oreille. Il faut que nous ayons une visibilité dans nos villages. Des gens non pratiquants et/ou non chrétiens disent qu’ils ne nous voient pas. Il faut que, de temps en temps, une réunion comme celle-ci, accueille non seulement les chrétiens mais des gens d’ailleurs. C’est indispensable, même si cela se fait un peu à travers notre repas-dansant annuel.
- C’est très difficile pour moi de parler mais je vais dire quelque chose qui me tient à cœur. J’ai entendu tout à l’heure que nous respections nos différences. Moi, j’ai une grande différence par rapport à vous, car je suis une femme divorcée et que je ne peux pas communier. Cela me coûte de plus en plus, au point que maintenant à force de rester seule sur le banc, je n’ai même plus envie de participer à la messe.
- Pour moi, il est absolument indispensable de vivre avec dans une main la Bible et dans l’autre le journal. Je mets cela en lien avec Gaudium et spes de Vatican II et je pense que nous sommes loin encore de vivre comme cela nous est demandé. Il n’y a pas que le culte et il est bon que nous revoyions ce qui a été réfléchi cinquante ans en arrière, que nous le revivions aujourd’hui.
- A propos de la première partie de l’article, je relève que : « l’apostolat des pasteurs ne peut, la plupart du temps, obtenir son plein effet… » sans la paroisse, sans les paroissiens. Je trouve que nous n’en parlons peut-être pas assez. Nous avons eu une expérience douloureuse avec le père Jean, probablement en raison d’une grande solitude à une certaine époque de sa vie parmi nous. Notre communauté et nous tous ici qui sommes pour la plupart actifs dans la vie paroissiale, devons en être conscient et prendre part à cette vie paroissiale qui, sans nous, est indispensable à nos prêtres.
- Nous avons besoin des activités de tous mais il y a un certain nombre de gens qui ont peu de temps à donner en raison de leurs activités, de leur métier ou autre, et à qui on ne laisse pas vraiment la place de participer à la vie de l’unité paroissiale. Et je le regrette.
- J’ai entendu l’insistance sur la vie et sur l’investissement dans la paroisse. Alors, je pose une question : Qu’est-ce que la vie paroissiale ? Est-ce que c’est la vie des membres de l’église ou est-ce la vie de notre monde, est-ce notre présence auprès de tous les gens qui habitent notre secteur ? Je conçois notre communauté et notre rôle de chrétien dans cette seconde partie de la phrase. Si je ne fais rien à l’intérieur des activités de notre paroisse ecclésiale mais que je le fais dans à l’extérieur, je considère que je suis à ma place en tant que chrétienne.
- Lorsque je rencontre quelqu’un que je ne connais pas, cette personne représente à 50% de bonnes choses et à 50% de mauvaises choses. Et je me dois, moi personnellement, d’oublier les mauvaises choses pour ne penser qu’aux bonnes. Grâce à ces bonnes choses, nous pouvons devenir ami même si ces mauvaises choses, de temps en temps, me chatouillent, voire me font mal. Je dois les dépasser et tout le monde devrait réfléchir sur ce fait.
- Je voudrais revenir sur ce qui a été dit par une de nos sœurs et qui m’a beaucoup touché. A la prochaine messe, je n’irai pas communier et je resterai avec toi pour que tu viennes à la messe chaque dimanche. Je le ferai ou quelqu’un sera à côté de toi et te tiendra la main pendant la communion.
- J’exprimais ma souffrance mais, d’un autre côté, cette souffrance n’est pas due à Dieu qui est pour moi l’essentiel …
- La réponse à cette question n’est pas de mon ressort, elle dépend du droit canon actuel. C’est une question des plus sensibles à aujourd’hui dans la vie de l’Eglise. Nos évêques donnent un certain nombre de textes qui essaient de nous dire comment vivre la charité pour nos sœurs et nos frères qui sont en difficulté. Ceci dit, la communion n’est pas seulement la communion eucharistique. Dans une célébration, on ne prie pas seulement au Corps eucharistique mais aussi à la Parole, à la vie fraternelle. Et peut-être avons-nous à nous interroger chacun de nous afin de savoir si nous ne nous approchons pas un peu trop facilement de la tache eucharistique.
- Je suis très contente, et c’est probablement partagé par grand nombre d’entre vous, d’avoir entendu le père nous dire que, même si nous étions fort peu nombreux lors de certaines célébrations, c’était malgré tout notre vie de paroisse, que nous –et notre curé– ne devons pas le vivre dans la tristesse.
- Ce que je viens chercher dans nos journées inter-paroissiales, c’est de la joie et du bonheur. Très franchement, je vous remercie parce que je viens aux différentes célébrations, je ne vois que des regards fraternels, des regards d’amour et cela me remplit de joie à chaque fois. Merci à tous.
- Lors d’un enseignement qui portait sur l’église, l’évêque disait : « Aimez l’Eglise au point de désirer qu’elle vive ». Cela m’avait beaucoup touché et répond en partie à ceux qui ont la tâche ingrate de s’occuper des finances de notre unité.
- Mais notre Eglise vit à travers son action de part le monde.
Spectacle La Samaritaine
La samaritaine par upavd