Nos frères, ces chrétiens pas très catholiques !
Nous sommes chrétiens. Nous sommes catholiques. Ce ne sont pourtant pas deux synonymes ? Ce problème tourmentait les jeunes de l’aumônerie qui demandaient à y voir plus clair. Et quand pour leur expliquer, on a commencé à leur parler d’œcuménisme, cela n’a rien arrangé ! Pour répondre à leur attente, l’aumônerie de Jouques a organisé deux séances d’aumônerie particulières et a invité les jeunes à une célébration œcuménique à Pertuis le 20 janvier dans le cadre de la semaine de l’unité des chrétiens.
Une première séance a eu lieu le 18 janvier avec Madeleine et Alain Dowek, un couple orthodoxe de Jouques qui leur a parlé de leur foi, de l’origine de la séparation en 1054, et des différences liées à l’évolution de nos églises depuis cette date, qu’elles soient sur le plan dogmatique (aïe, l’infaillibilité pontificale !) symbolique (le geste du signe de croix), d’organisation de l’église (le mariage des prêtres). La petite vidéo ci-dessous retrace les moments importants de cette rencontre.
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Une seconde séance (en présence de Cécile Simon, responsable diocésaine des aumôneries de l’enseignement public) a eu lieu le 8 février avec Dominique Ménard, de Jouques, qui leur a expliqué l’œcuménisme car il est président d’une association œcuménique sur la région, mais qui leur a également parlé du protestantisme qu’il connaît bien car, lui même étant catholique, il est marié avec une protestante. Il est parti des réformes proposées par Martin Luther (tiens, les jeunes savaient ce qu’était la question des indulgences !) et de Jean Calvin pour expliquer les lignes directrices des églises réformées (Luthériennes, Calvinistes, Pentecôtistes ..) et pour mettre en évidence que ce que tous les chrétiens ont en commun est beaucoup plus important que ce qui nous sépare. La petite vidéo ci-dessous retrace quelques moments importants de cet échange.
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Lors de la séance suivante, les jeunes ont fait part de leurs réactions : ce qui en est sorti, c’est qu’ils avaient encore du mal à cerner les différences principalement avec les églises protestantes, sans doute lié au fait que pour eux les protestants étaient une église « monobloc » et qu’il fallait un certain temps pour intégrer le fait que c’était un ensemble d ‘églises avec leurs différences internes. Les jeunes étant très spontanés quand ils ne sont pas en présence d’un étranger, on peut retenir le cri du cœur de Léa: « Moi, je ne veux pas changer de religion ».
Cependant la proposition d’Alain Dowek de venir assister à une messe orthodoxe a reçu un accueil très favorable ; encore un truc à organiser (remarque de la catéchiste) ! mais ils sont déçus de ne pouvoir y communier.
Bien entendu ce petit exposé serait déséquilibré si nous n’avions pas demandé au père Bruno Vidal de nous présenter les séparations et le dialogue oecuménique tels qu’ils sont vécus par l’Eglise catholique :
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Que conclure de ceci ? le mieux est de regarder la façon dont Madeleine et Alain Dowek ont répondu à une des questions posées par Vincent.