15 janvier 2012 :
Journée Mondiale du Migrant et du Réfugié
(Eglise Catholique)
Le chrétien est un « homme en route », un pèlerin, celui qui à l’appel de Dieu, comme Abraham, Moïse, comme les disciples de Jésus, se met en marche, poussé par l’Esprit, vers une terre qu’il ne connaît pas encore…
A l’écoute de nombreux récits de nos frères migrants et réfugiés, nous découvrons que bien des gens rencontrent Dieu très profondément, sans toujours le savoir, en disant chaque matin oui à la vie, un oui qui n’est pas toujours évident, et parfois héroïque…
Dans notre société où chacun a tendance à vivre isolé, l’étranger est souvent l’objet d’une méfiance particulière. Figure de l’homme en route, du chrétien en marche vers le Royaume, l’étranger nous invite au respect de toute personne humaine, indépendamment de ses origines ethniques, linguistiques et plus encore lorsque cette personne se trouve dans l’épreuve et la nécessité…
Qu’il est bon lorsque les a- priori, les préjugés, la peur sont dépassées et qu’adviennent, entre frères humains, la relation, la communication, la fraternité !
Porter sur cette réalité complexe des migrations un regard habité par l’espérance, parce que nous croyons que Dieu est à l’œuvre en ce monde… nous engager, chacun selon nos possibilités, à respecter, accueillir « l’étranger » nous réjouir de ce que ces frères apportent à notre Foi, à notre Eglise : c’est une démarche qui prend du temps, une exigence chrétienne qui nous invite sans cesse à l’ouverture…à la conversion….à l’émerveillement…
Accueillons ces témoignages de migrants…stimulants pour notre vie, pour notre Foi.
« Nous avons quitté le Portugal dans le but d’offrir une meilleure vie à notre famille, avec la certitude que notre Foi, nous accompagnerait dans notre nouveau pays…
Nous avons traversé de nombreuses difficultés, mais nous n’avons jamais eu peur, nous avions une grande espérance parce que nous sentions toujours la Présence de Dieu qui nous donnait la force d’avancer et de nous mettre au service des autres migrants.
Peu à peu sont apparus des conflits générationnels entre nous qui avions reçu une éducation portugaise et nos enfants qui grandissaient au sein de cette nouvelle société, cette situation nous a obligé à évoluer. ; Notre expérience de migrants nous fait voir et comprendre les autres migrants, comme des êtres méritant respect. Nous comprenons leur souffrance. Ils ont une autre culture, ils sont différents, mais nous sommes fils du même Dieu ; nous continuons de croire que nous sommes responsables de l’espérance que Dieu a placés en nous et elle nous incite à continuer d’agir »
Et aussi…
« Cela fait 10 ans que j’ai quitté la Colombie pour l’Espagne, puis la France…Je suis venue la Bible en mains, car je savais très bien que Dieu me serait nécessaire…
Les premiers mois, j’ai vécu des expériences très difficiles : le froid, la faim, la solitude, la tristesse…j’ai cherché une communauté pour continuer le parcours de Foi que j’avais commencé depuis 3 ans et être capable de témoigner de l’expérience de Dieu… en ayant Dieu, comme le meilleur des amis, tout a été possible dans ma vie ! »
Et aussi…
« Migrant, venu d’Afrique, je ne suis pas un chrétien à part dans l’Eglise de France, je suis un membre à part entière de cette Eglise, au sein de laquelle je continue de partager ma Foi avec les autres croyants »
Sachons regarder autour de nous ce qui se vit en ce sens : peut-être, y a-t-il aussi, proche de nous, des migrants qui n’osent pas encore participer à la vie des associations locales, et s’ils sont croyants, de nos communautés chrétiennes saurons- nous aller à leur rencontre ???
Rejoindre « les cercles du silence » le deuxième samedi, de chaque mois de 11heures 30 à 12heures à Aix (près de la Rotonde) soutenir, adhérer à une association, comme la « Cimade », (ou autre) peuvent aussi être des engagements possibles ? Pour manifester notre désir de nous faire proches de « frères étrangers » en situation difficile…
Pour en savoir plus : www.eglisemigrations.org (Sr.Marie-Bernadette, Meyrargues.)