« J'aime bien le mois de juin. C'est celui des cerises.
Des longues journées sans fin, aux douces soirées exquises. »[i] … Disait le poète….
Pour nous, il s’ouvre par l’irruption du Saint Esprit que nous célébrons ce premier dimanche, le dimanche de Pentecôte.
Comme vous le savez, le mot « Pentecôte » vient du grec pentêkostê qui signifie "cinquantième", car la Pentecôte est en effet célébrée cinquante jours après Pâques. C’est un cadeau inestimable qui est fait aux disciples et va leur permettre de comprendre tout ce qu’ils ont vécu avec Jésus et comment cela était annoncé par les écritures et les prophètes. : « L’Esprit-Saint, que le Père enverra en mon nom, vous enseignera tout et vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit ».Jn 14, 25.
Mais l’action de l’Esprit est la même aujourd’hui, qu’au jour de la Pentecôte. Depuis l’origine, il a permis d’inscrire la parole du Christ, l’Evangile, dans le cœur des chrétiens pour qu’ils en vivent.
C’est grâce à l’Esprit Saint que l’enseignement d’Amour du Seigneur parvient aux hommes à travers les âges. L’Esprit-Saint est tout amour, il est la circulation d’Amour entre le Père et le fils, et entre le Seigneur et chacun de nous. Et cet amour est indissociable de la Parole « celui qui ne m’aime pas ne garde pas mes paroles ». Jn 14, 24 C’est en cela que l’Esprit-Saint est notre défenseur : il nous protège « contre nous même » car notre plus grand malheur serait d’oublier la Parole divine qui ne cesse de nous dire que l’essentiel est de nous aimer les uns les autres.
Alors, c’est naturellement que le dimanche suivant nous fêterons la Sainte-Trinité. Notre Dieu qui est unique mais en trois personnes : spécificité des chrétiens. Un Dieu unique dont la Parole est incarnée par Jésus et l’Esprit-Saint qui leur est intimement lié. « L’Esprit reçoit ce qui vient de moi pour vous le faire connaitre. » Jn 16, 15 dit Jésus.
C’est Dieu qui parle au plus profond de notre cœur, écoutons-le ! Il nous parle de la tendresse du Père. Il nous invite à nous mettre au service les uns des autres et à construire un seul corps.
C’est ce que nous sommes invités à vivre ensemble dans notre diocèse, dans notre unité pastorale, dans nos familles, là où nous vivons : construire une Eglise unie dans la Paix. Construire une communauté habitée par le Christ vivant en chacun de nous, une communauté unie dans la prière, au-delà des sensibilités des uns et des autres. Une communauté vivante, nourrie par le Saint-Sacrement pour former un corps lumineux, où chacun trouve sa place pour que le monde qui nous regarde puisse dire : « voyez comme ils s’aiment »
Philippe VINCENT-diacre