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Même confiné, on peut prier et méditer ! n°35

Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean (6, 60-69)

En ce temps-là, Jésus avait donné un enseignement dans la synagogue de Capharnaüm. Beaucoup de ses disciples, qui avaient entendu, déclarèrent : « Cette parole est rude ! Qui peut l’entendre ? » Jésus savait en lui-même que ses disciples récriminaient à son sujet. Il leur dit : « Cela vous scandalise ? Et quand vous verrez le Fils de l’homme monter là où il était auparavant !… C’est l’esprit qui fait vivre, la chair n’est capable de rien. Les paroles que je vous ai dites sont esprit et elles sont vie. Mais il y en a parmi vous qui ne croient pas. » Jésus savait en effet depuis le commencement quels étaient ceux qui ne croyaient pas, et qui était celui qui le livrerait. Il ajouta : « Voilà pourquoi je vous ai dit que personne ne peut venir à moi si cela ne lui est pas donné par le Père. » À partir de ce moment, beaucoup de ses disciples s’en retournèrent et cessèrent de l’accompagner. Alors Jésus dit aux Douze : « Voulez-vous partir, vous aussi ? » Simon-Pierre lui répondit : « Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Quant à nous, nous croyons, et nous savons que tu es le Saint de Dieu. »

 

Méditation

Père Franck de Marc, vicaire de l'Unité pastorale Saint-Rémy-de-Provence

Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle.

Certes, nous aurions bien du mal à trouver quelle case à cocher dans notre autorisation de déplacement pour aller à un autre que le Christ. Notre confinement nous impose, par certains côtés, la rudesse de cette parole (qui précède celle de notre lecture) : si vous ne mangez pas la chair du Fils de l’homme et si vous ne buvez pas son sang, vous n’avez pas la vie en nous (Jn 6, 53). Notre vie, réduite à une vie presque végétative pour la plupart, solitaire, en est la cruelle illustration, comme en négatif.

Nous le reconnaissons habituellement que sans Dieu, notre vie tombe en ruine (prière après la communion du 16ème dimanche du Temps ordinaire) : habituellement, sans trop y penser peut-être ; mais les circonstances de notre temps nous gravent cette conviction dans la chair.

Est-ce pour nous désoler ? Point du tout. Bien sûr, c’est dur, c’est rude pour nous de nous apercevoir sans cesse que ma vie ne se limite pas à un stock de pâtes ou de masques, et que, depuis mon baptême, elle est faite pour être nourrie, remplie par le Seigneur. Bien sûr, convaincus au plus profond de nous-même qu’il nous est impossible, inimaginable d’aller à un autre que le Christ, c’est rude pour nous de ne pouvoir aller jusqu'à la communion, l’union dans l’Église, l’union dans le Corps du Christ rassemblé. Notre isolement nous coûte, même s’il est « peuplé » par la lecture de la Parole de Dieu, la prière des Heures, le chapelet ou toute prière fervente.

Mais c’est une immense espérance pour nous. De même que nous aimons creuser notre attente du Seigneur qui vient avant Noël, à des dates fixées et pour des durées connues, notre longue quarantaine nous aura certes surpris, mais elle nous aura aussi permis de creuser jusqu'à l’héroïsme cette faim tenaillante.

Personne ne peut venir à moi si cela ne lui est pas donné par le Père. Or, cela nous est donné, et Dieu ne manque pas à sa Parole : un jour, encore plus proche que la fin du monde et son festin de viandes grasses et de vins capiteux (Is 25, 6), exultant de joie, de nouveau, Il nous rassasiera de son amour au matin pour que nous passions nos jours dans la joie et les chants (Ps 89, 14) ! Ouf !

 

Prière

Nous pouvons réciter ensemble à midi, un « Je vous salue Marie », un « Notre Père », et la « Prière en temps d’épidémie » écrite par un prêtre du diocèse :

 

Prière en temps d’épidémie

Saint Roch et saint Sébastien, amis du Seigneur Jésus, vous qui avez connu l’épreuve de la souffrance et de la maladie, soyez aujourd’hui les ambassadeurs de notre prière auprès de Dieu notre Père. En ce temps d’inquiétude et d’incertitude, nous recourons à vous avec confiance pour demander votre intercession.

Comme nos aïeux en Provence qui n’ont jamais désespéré de Dieu dans les pires moments des épidémies de peste et se sont toujours confiés à vous, nous renouvelons cette fidélité à l’heure du coronavirus qui nous frappe aujourd’hui.

Grand saint Roch, grand saint Sébastien, vous qui contemplez le visage de Dieu dans la gloire du ciel, voyez vos frères et sœurs d’ici-bas qui sont aux prises avec les flèches de la maladie aux quatre coins du monde.

Vous qui goûtez la plénitude de l’amour du Saint-Esprit, demandez-lui pour nous la fraîcheur dans la fièvre, la guérison pour ce qui est blessé.

Vous que la sainte Vierge Marie a présenté à Dieu après l’épreuve, demandez-lui de nous prendre dans son manteau de miséricorde et de dire à son Fils que nous manquons du vin de la joie.

Vous qui avez risqué votre vie pour annoncer à tous la Vie qui est en Jésus, confiez au divin médecin toutes les personnes qui luttent au chevet des malades, qui se dépensent pour leurs frères et cherchent pour développer des traitements.

Vous qui avez vécu en fils de l’Église en toutes circonstances, priez pour que les chrétiens donnent à tous le témoignage humble de leur confiance paisible, de leur charité active, et de leur espérance invincible qui viennent du cœur du Christ.

Vous qui ne vous êtes jamais résignés au mal, obtenez-nous de ne céder ni au fatalisme ni à la panique, mais d’avancer les yeux fixés sur la croix de Jésus, mort et ressuscité, en qui est la victoire totale et définitive sur le mal.

Glorieux saint Sébastien et saint Roch, nos amis dans la difficulté, demandez-le à Dieu notre Père, par Jésus-Christ notre Seigneur, qui vit et règne avec lui dans l’unité du Saint-Esprit, maintenant et pour les siècles des siècles.

Amen.

Saint Roch, priez pour nous.

Saint Sébastien, priez pour nous.

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