’La joie de –ce qui était perdu est retrouvé".
Dans l’évangile de Jésus Christ selon saint Luc chapitre 15, nous contemplons trois paraboles de la miséricorde qui sont intimement liées. Ces répétitions veulent souligner l'importance du message. Ces trois paraboles nous disent la joie et la conversion : "ce qui était perdu est retrouvé". Un homme avait cent brebis. Un soir, il s'aperçoit qu'il lui en manque une, celle qui est un peu folle et qui n'en faisait qu'à sa tête. Il laisse là le troupeau et part à sa recherche. Il finit par la retrouver prise dans les épines. Rentré fou de joie à la bergerie, il invite ses amis pour faire la fête car la brebis perdue est retrouvée. Une femme perd une pièce d'argent, sans doute une des rares qu'elle possédait. Elle part à sa recherche : quand elle l'a retrouvée, elle invite ses amies pour faire la fête car la pièce est retrouvée. Le plus jeune des fils demande sa part d'héritage et quitte la famille. Il se perd, il s'égare, il jouit des plaisirs faciles de la vie. Mais un jour, il a tout perdu ; il décide alors de revenir vers son père. Et le père invite ses amis à faire la fête car l'enfant perdu est retrouvé. Son bonheur c'est d'avoir retrouvé sa brebis, c'est un fils qui se convertit, un fils qui revient vers son Père. Tout cela est pour lui un trésor inestimable ; chaque enfant de Dieu est unique. Chacun a autant d'importance que tous les autres. Les pécheurs qui reviennent vers lui sont le trésor de Dieu, sa préférence, même ceux qui ont commis le pire. Ceux qui se croient justes ne le comprennent pas. Il est difficile pour eux d'accepter que ceux qui ont péché puissent se retrouver avec eux enfin réunis.
Toute la Bible nous met face aux infidélités de son peuple mais surtout du pardon et de la miséricorde de Dieu. C'est cela l'histoire de l'alliance entre Dieu et son peuple : un partenariat pour œuvrer ensemble à une cause commune. Si Dieu offre son pardon, il offre aussi sa confiance. Saint Paul en est un bel exemple : lui qui était un grand pécheur a été pardonné ; et surtout, il a été chargé de mission ; il a reçu un ministère ; il est devenu un grand témoin de la foi. Cela, nous le voyons aussi dans notre monde d'aujourd'hui : des gens qui persécutaient les chrétiens se convertissent et se mettent à témoigner de leur rencontre avec Jésus Christ. Dieu ne veut qu'aucun ne se perde. Sa miséricorde est bien plus grande que tous les péchés de ce monde. Dieu veut croire en la capacité de chacun à se convertir. Il n'enferme personne dans son passé. Il nous prend par la main pour nous sortir des chemins de perdition et nous conduire vers la vraie vie. Ces trois paraboles nous disent l'amour démesuré de Dieu. Chaque retrouvaille est source d'une grande joie. Nous devons nous réjouir de ce visage de miséricorde de Dieu, de sa patience, de son immense bonté toujours à la recherche de ce qui est perdu.
Aujourd’hui pensons en particulier aux jeunes qui tentent parfois des expériences dans leur vie qui ne sont pas heureuses. Ne les jugeons pas mais aimons-les, ils sont nos jeunes frères, nos jeunes sœurs car nous avons tous le même Père Miséricordieux.
Kurian THEKKEL