Notre Père
Comme nous l’aimons cette prière qui témoigne de ce lien si fort qui nous uni à notre créateur, et comme elle nous rassure cette filiation, nous qui sommes baptisés : nous savons d’où nous partons et où nous allons. Ce Père céleste, est pour nous un modèle d’amour, il impose notre respect et nous aide à faire grandir notre âme. Tout naturellement, ce lien de paternité divine, structure notre vie, tout comme la filiation paternelle que nous connaissons sur terre, est indispensable à l’épanouissement psychologique de l’enfant que nous étions.
Oui, le rôle du père est fondamental, et je veux exprimer toute ma compassion à tous ceux qui n’ont plus ou n’ont pas eu la chance d’avoir un papa à leur côté. Un père qui, outre l’amour qu’il apporte, impose le respect, et marque son autorité en toute bienveillance. Les psychologues nous expliquent que, dès les premiers instants, par sa présence au côté du nourrisson, il empêche que la relation fusionnelle mère-enfant soit toute-puissante : et ce contrepoids va permettre à l’enfant d'affirmer sa différence par rapport à sa mère (dont le rôle est tout aussi fondamental dans un autre registre), et de se construire en tant qu’individu. Puis tout au long de son développement, le papa sera le modèle masculin que l’enfant utilisera pour bâtir son identité.
Or, notre parlement est chargé, en ce moment de débattre à propos du projet de loi de bioéthique qui, entre autre, vise à permettre la procréation médicale assistée (PMA) sans père, à destination des couples de femmes ou de femmes seules. Alors que la PMA est actuellement destinée aux couples infertiles, la mission thérapeutique de la médecine, va être détournée pour instaurer un « droit à l’enfant pour tous ». Cela pourrait sembler être une idée généreuse forgée sur l’enclume de l’égalitarisme, mais attention, …. L’enfer n’est-il pas pavé de bonnes intentions ? Car si l’on pense un instant aux enfants à naitre par de tels procédés, on comprend vite la gravité d’un tel projet :
Tout d’abord, quelle discrimination pour ces enfants nés de tiers donneurs et de femmes n’ayant pas de partenaire masculin ! Privés délibérément de père et de la moitié de leur généalogie, comment se construiront-ils ? Aujourd’hui, il suffit de regarder la quête des enfants nés de père inconnu, qui chercheront parfois toute leur vie leur origine paternelle, pour comprendre ce drame. D’ailleurs, la France a signé la convention internationale des droits de l’enfant qui dit, à l’article 7, que « l’enfant a le droit de connaitre ses parents et d’être élevé par eux ».
Ensuite, quelle sera l’avenir de notre société qui organise une telle dévalorisation du père ? Traité comme annexe ou superflu, il se réduit à un géniteur fournisseur de gamètes, alors que son rôle est essentiel, nous l’avons évoqué plus haut. De la même manière, cela engendre aussi la dissolution du mot « mère » deux femmes seraient réputées mères du même enfant, alors qu’une seule a enfanté.
Ces quelques arguments suffisent à comprendre qu’un tel projet de loi n’a pas sa place dans le cœur de Dieu. Je ne puis aborder ici tous les autres aspects de cette loi qui vont inexorablement vers la marchandisation du corps et le démantèlement de la famille.
En tant que Catholiques, nous ne pouvons rester sans rien dire ou sans rien faire. Si tout le monde ne peut aller manifester à Paris, du moins pouvons-nous nous informer, en parler autour de nous pour éveiller les consciences. Nous pouvons écrire au député de notre circonscription : Madame Anne-Laurence PETEL : 425 Allée François Aubrun 13100 Le Tholonet contact@alpetel.fr ou anne-laurence.petel@assemblee-nationale.fr et lui exprimer notre désarroi face à un tel projet si déshumanisé, qui vise à mettre au monde des enfants qui jamais ne pourront dire « mon papa » !
Et par-dessus tout, il nous faut prier : Notre Père….
Philippe VINCENT-Diacre permanent