Ces temps qui sont les derniers
Les prophètes ont tous plus ou moins évoqués la venue d’un « jour du Seigneur » où celui-ci jugerait le monde. Et tous les évènements heureux où malheureux de l’histoire Sainte, ont été interprétés comme des signes avant-coureurs de ce jugement final.
Parmi ces écrits prédicateurs des derniers temps, nous retrouvons le livre du prophète Daniel, ou encore Zacharie, et surtout l’apocalypse de St Jean. Ces textes nous les retrouverons quotidiennement ces prochains jours : c’est normal en ces dernières semaines de l’année liturgique. Notre Eglise nous conduit dans notre temps, par les étapes de la révélation : de la naissance de Jésus au jugement dernier.
Ainsi, en ces derniers jours de l’année liturgique, nous serons invités à focaliser notre attention sur l’avènement définitif du Royaume de Dieu.
Les premiers chrétiens, s’apprêtaient à accueillir le retour imminent du Christ en gloire et vivaient leur foi avec la certitude qu’ils verraient cet avènement. Ensuite, dans les premiers siècles, les croyants avaient conscience qu’ils devaient préparer leur âme à cette rencontre. Puis, le début du XX siècle a vu naitre dans notre partie du monde, de grands courants philosophiques, culturels, techniques, et les hommes se sont remplis d’un grand élan d’activisme et ne préparèrent plus tant leur salut, que leur bonheur terrestre.
Par conséquent, particularité de notre monde occidental, la dimension religieuse n’est plus au premier plan, le christianisme devient minorité, de nouvelles spiritualités sont en vogue pour combler ce vide et les peurs de l’avenir.
Quel dommage, car en perspective chrétienne, il n’y a pas de rupture entre ciel et terre. Être chrétien, c’est croire en un Dieu qui ouvre un avenir à chaque homme.
Mettons-nous à l’école de Jésus, ce « prophète des derniers temps » : il nous enseigne que le royaume de Dieu commence « dès maintenant ». Cela se voit dans toutes les paraboles, que ce soit par la guérison des malades, ou la délivrance des démons. De plus, le Christ nous a laissé sa Parole, une valeur qui ne « passera pas » et sur laquelle nous pouvons nous appuyer.
Ne nous laissons pas effrayer par l’idée du jugement : Dieu ne laisse pas le mal triompher, il vient sauver ceux qui étaient perdus, les rassembler des quatre coins du monde.
Ce qu’il attend des hommes c’est une attitude de conversion. Alors gardons intact notre espérance, développons notre charité, et affermissons notre foi en Jésus-Christ, car avec Lui, le jugement, c’est que tout homme qui croit en Lui, ait la vie éternelle.
Philippe VINCENT – Diacre permanent