N’oublie pas nos chers disparus
Le 2 novembre, au lendemain de la fête de la Toussaint, l'Église commémore ses fidèles défunts. Ils font partie de notre vie, de notre histoire. Ce jour est traditionnellement consacré à une visite familiale au cimetière et à l'entretien des tombes. La messe est célébrée pour tous les défunts de l'année écoulée.
En faisant mémoire de nos devanciers et en priant pour eux, notre solidarité avec les défunts se manifeste de façon simple, mais riche. En effet, c’est dans une relation toujours actuelle, malgré le changement, que se vit cette relation. La prière pour les défunts nous permet d’entrer dans ce réseau d’amour, de paix, de bonheur dont nous faisons partie avec eux. Ils ont franchi une limite qui nous est familière : celle du temps et de l’espace. Leur vie, cependant, comme le dit la préface de la messe des défunts, n’est pas terminée, elle est transformée.
La fête de la Toussaint et la commémoration des fidèles défunts ont quelque chose en commun. Ces deux fêtes nous parlent d’une même vie, d’une vie transformée, une vie éternelle, une vie après la mort. Si nous ne croyions pas à une vie après la mort, il serait contre-indiqué de célébrer la fête de la Toussaint et, encore moins indiqué, de prier pour les défunts.
La foi nous dit que la vie après la mort existe. La vie est changée, elle n’est pas détruite. Le don de la vie est un don « pour le temps et l’éternité ». Après le passage de la mort physique, il continue de se déployer encore, de se livrer, dans une beauté que nous ne pouvons imaginer et dans une plénitude inouïe. C’est l’ « amour total ».
Ce qui s’ouvre à nos frères et sœurs défunts au moment du passage par la mort c’est
l’ « union transformante » totale. Une plénitude de vie. Une relation d’amour qui les fait dire comme le ferait un nouveau-né : « voilà que j’arrive à la pleine lumière », « c’est donc cela que je vivais déjà sans pouvoir en mesurer toute la beauté ». Nous offrons pour eux et pour elles la sainte Eucharistie et nous les portons dans notre prière.
Le point commun entre ces deux fêtes, c’est que l’espérance qui nous anime est bien consolante pour ceux qui ont perdu un jour un être proche. Nous croyons à la vie éternelle, et nous espérons que nous serons tous réunis auprès de Dieu. Nous nous rappelons que la résurrection de Jésus nous ouvre un chemin. Avec lui nous sommes sûrs de triompher de la mort et du péché, dès maintenant et pour l’éternité. La seule chose qui en restera c’est notre amour pour Dieu et pour tous nos frères.
P. Kurian THEKKEL