" Quel monde voulons-nous pour demain ? "
C’est sur cette question que se sont ouverts le 18 janvier 2018 les États généraux de la bioéthique. Ceux-ci doivent durer jusqu’au mois de juin et visent à cerner les attentes des Français dans l’optique d’une révision de la législation existante à la fin de l’année 2018.
L’Eglise a toujours été, et se doit d’être présente dans les débats qui touchent d’une manière ou d’une autre la dignité humaine. Or l’Eglise c’est nous tous ! Aussi, les évêques de France ont-ils proposé aux catholiques d’apporter leurs contributions, leurs témoignages, et leurs réflexions au sein des espaces de réflexion éthique régionaux qui ont été, et sont encore organisés partout en France.
Par ailleurs, le Comité Consultatif National d’Ethique (CCNE) a mis en place un site internet destiné à recueillir l’avis des citoyens. Les Catholiques doivent y apporter leur contribution et faire entendre leur voix !
Ce domaine complexe est-il réservé à quelques spécialistes ?
Non ! Chacun de nous sera amené un jour à participer à une conversation où ces sujets sont abordés, ou vivre une situation difficile ou en être le témoin privilégié dans son entourage plus ou moins proche. Chacun doit pouvoir former sa conscience et apporter un éclairage chrétien qui vise à respecter la vie.
A cet effet, la Conférence des évêques de France ouvre un nouvel espace sur son site internet : « eglise-bioethique.fr » On y trouvera des fiches rédigées par le groupe de travail « Eglise et bioéthique » qui explique les enjeux des Etats généraux.
Une dizaine de fiches sont déjà en ligne sur les thèmes suivants :
Thérapie génique germinale, le don d’organe, le diagnostic prénatal, la fin de vie, l’assistance médicale à la procréation, l’intelligence artificielle, les interactions biologie-psychisme, l’utilisation des biotechnologies, la gestation pour autrui, la recherche sur l’embryon humain.
Enfin, il ne faut pas négliger la prière ! A l’image de notre Pape qui, le 15 avril dernier, lançait cette demande Place Saint-Pierre en pensant à Vincent Lambert, le petit Alfie Evans en Angleterre et bien d’autres : « Prions pour que tout patient soit toujours respecté dans sa dignité et soigné de manière adaptée à son état, avec la contribution concordante des membres de la famille, des médecins et des autres agents de santé ».
Oui, nous qui sommes témoins du Christ-ressuscité et vivant en chaque homme, prions et agissons ensemble pour que la vie soit toujours défendue et accompagnée de son émergence jusqu’à sa fin naturelle.
Philippe VINCENT – Diacre permanent