Au cours de ces deux prochains dimanches nous avons à contempler le Christ-guérisseur :
L’évangile du 4 février, nous livre le récit de la guérison de la belle-mère de Simon (Mc 1, 29-39) puis de l’exorcisme de plusieurs possédés… celui du dimanche 11 février, la purification d’un lépreux (Mc 1, 40-45): Jésus lui redonne la santé et la possibilité de réintégrer sa place dans la société dont il était exclu par sa maladie.
Ainsi, il nous est offert d’entrer dans la méditation de ces actes salvateurs du Christ qui veut que l’homme soit debout, pleinement vivant. Et ces guérisons qu’Il opère sont autant de « signes de la vie abondante du Royaume, où toute larme sera essuyée. »*
Ce n’est que par Jésus-Christ vainqueur de la mort sur la croix que nous pourrons obtenir la guérison, car le guérisseur s’est fait souffrant pour prendre soin de tous.
Depuis 1992, le 11 février en la fête de Notre Dame de Lourdes, l’Eglise universelle célèbre la journée mondiale des malades.
Cette année, notre Saint-Père a choisi comme thème spirituel pour cette 26eme journée « Voici ton fils… voici ta mère » Dès cette heure-là, le disciple l’accueillit chez lui » (Jn 19, 26-27) car, nous dit-il : « Sur la croix, Jésus se préoccupe de l’Église et de l’humanité tout entière et Marie est appelée à partager cette même préoccupation. //les paroles de Jésus donnent son origine à la vocation maternelle de Marie à l’égard de l’humanité tout entière »*. Cette vocation maternelle concerne l’Eglise et « elle se concrétise, au long de son histoire bimillénaire, par une très riche série d’initiatives en faveur des malades. //Elle se poursuit aujourd’hui encore, dans le monde entier. Dans les pays où il existe des systèmes de santé publique suffisants, le travail des congrégations catholiques, des diocèses et de leurs hôpitaux, non seulement fournit des soins médicaux de qualité, mais cherche à mettre la personne humaine au centre du processus thérapeutique et accomplit une recherche scientifique dans le respect de la vie et des valeurs morales chrétiennes. Dans les pays où les systèmes de santé sont insuffisants ou inexistants, l’Église travaille pour offrir le plus possible aux gens en matière de soins et de santé, //partout, elle essaie de soigner, même lorsqu’elle n’est pas en mesure de guérir. »* Mais, n’oublions jamais que l’Eglise ce n’est pas une structure aussi organisée soit-elle, c’est avant tout l’ensemble du peuple de baptisés. C’est chacun d’entre nous. Tous nous sommes dépositaires de Jésus-Christ : Celui qui a toujours eu une attention particulière pour les malades du corps, de l’esprit, ou de l’âme. Il s’est fait proche d’eux, il est venu pour eux. Imitons le dans la compassion que nous avons à exprimer envers tous ceux qui souffrent, et le réconfort que nous avons à leur apporter. Même sans être des professionnels de la santé, nous pouvons toujours apporter une parole, un geste, un sourire qui peut réconforter.
Nous sommes aussi appelés à prier : tournons-nous vers Marie, mère des premiers disciples et mère de l’Eglise, « Mère de la tendresse, à qui nous voulons confier tous les malades dans leur corps et leur esprit, afin qu’elle les soutienne dans l’espérance. Demandons-lui également de nous aider à être accueillants envers nos frères malades. Que la Vierge Marie intercède pour cette XXVIème Journée Mondiale du Malade ; qu’elle aide les personnes malades à vivre leur souffrance en communion avec le Seigneur Jésus et qu’elle soutienne ceux qui s’occupent d’eux. »*
Philippe VINCENT – Diacre permanent