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LA CRÈCHE DE NOËL......

Comme chaque année, le premier dimanche de l’Avent, nous avons fait la crèche : un peu de papier-rocher, de la mousse, de la paille et les personnages bien à leur place…
St François d'Assise serait le premier en 1223 à avoir organisé une scène vivante avant de célébrer la messe de Noël. Au départ, elles sont élaborées dans les églises ou dans des lieux publics afin de vivre ensemble le sens de la naissance de Jésus. L'apparition des crèches dans les familles n'a commencé qu'au XVII° siècle. Dans la crèche provençale, on y trouve les personnages d'un village de Provence : le maire, le curé, le tambourinaire, le gitan, le boulanger, la lingère, le ravi ... Mais au-delà de l’aspect folklorique, voire un peu naïf, que nous disent les personnages ?
Le boeuf et l’âne que l’on met bien au fond, on ne les cite dans aucun texte. Imaginons que l’âne ait porté la Vierge-Marie durant la marche vers Bethléem… il portera bien Jésus pour son entrée à Jérusalem ! De toutes façons, ils nous rappellent que le Verbe s’est réellement incarné dans la création, sous tous ces aspects.
Ensuite nous plaçons Marie, elle qui a « trouvé grâce devant Dieu » elle nous montre le chemin de l’obéissance parfaite, elle qui a accepté de donner corps au fils de Dieu, et l’a donné aux hommes. Elle a accepté de porter en son sein Celui qui portera nos péchés sur la croix.
Joseph sera mis à ses côtés bien sûr ! Lui aussi s’est abandonné à la volonté de Dieu, il a quitté son projet, ses certitudes, son confort, il a su quitter son pays lorsqu’il a fallu fuir en Egypte pour vivre la fidélité à Marie et au projet divin. Il a permis à Jésus pleinement fils de Dieu, de devenir pleinement homme.
Il faut placer ensuite les bergers, premiers adorateurs car leurs coeurs étaient tout ouverts à ce grand mystère de la venue du Sauveur, sans oublier celui avec une brebis sur les épaules : préfiguration de Jésus qui vient à notre rencontre et qui est venu sur terre pour rechercher la brebis égarée.
Puis, à l’endroit réservé, en rentrant de la messe de minuit, nous mettrons Jésus couché dans la crèche : Lui le fils de Dieu, il prend chair en toute humilité, en toute vulnérabilité, il nait pauvre parmi les pauvres, totalement livré aux mains de l’homme : entièrement donné ! Ce dénuement qui se joue à Bethléem préfigure déjà le dénuement du Golgotha.
« Et Marie le coucha dans une mangeoire… » Oui, le fils de Dieu veut se donner en nourriture ! Cela est déjà inscrit dans le mystère de la nativité, et l’on ne peut contempler la crèche sans la relier à la passion et la résurrection. « Le mystère de Pâques que nous célébrons à chaque eucharistie, c’est cela la vrai lumière de Noël »°
Joyeux Noël, et bon bout d’an !
                                                                                             Philippe VINCENT- Diacre permanent

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