Citoyens du ciel…….
Non pas par mérite mais par grâce dans l’amour prévenant du Père qui a tout réconcilié dans le Christ…….
Voilà bien ce que nous sommes et nous n’avons pas d’autre mission que d’accueillir ce que nous sommes devenus en Christ. Notre vie chrétienne n’a d’autre raison d’être que de s’ouvrir gracieusement au don de Dieu et de le faire fructifier pour la vie éternelle.
Accueillir et rendre grâce
Recevoir et faire fructifier
S’émerveiller et servir
La Parole de Dieu que nous recevons en ces fêtes de la Toussaint ne cesse de nous le redire : « vous êtes devenus un modèle » ; « voyez quel grand amour nous a donné le Père » ; « nous ne cessons de rendre grâce à Dieu » ; « réjouissez-vous car votre récompense sera grande dans les cieux ».
Mais si Dieu est la source de notre salut, nous sommes tous appelés à devenir les coopérateurs de la grâce divine. Conscient de l’action de Dieu en lui le chrétien est invité à entrer dans cette œuvre de salut, il est appelé à participer de tout son être à ce travail d’enfantement de la vie divine en lui et autour de lui. Faire couler dans sa vie la sève de l’amour divin transforme le chrétien en disciple qui configure tout son être au seul Maître qu’est le Christ.
Argile docile entre les mains habiles du Potier nous avons à devenir des œuvres d’art qui émerveillent tous ceux qui nous rencontrent et qui cherchent à connaître le nom de l’Artiste source d’une telle création…… Sel de la terre, lumière du monde, le disciple-missionnaire souhaite que toute sa vie chante les louanges du Seigneur afin « qu’au nom de Jésus tout genou fléchisse au ciel et sur la terre….. ».
En disant qu’il n’est ce qu’il est que par la grâce de Dieu, saint Paul met toute sa faiblesse au service de la puissance de Dieu et il se glorifie de n’être qu’un humble serviteur de l’Évangile.
Dans son Introduction à la vie dévote, saint François de Sales conseille cette humilité intérieure qui reconnaît l’action de Dieu dans nos cœurs :
« Considérons ce que Dieu a fait pour nous et ce que nous avons fait contre lui ; et comme nous considérerons par le menu nos péchés, considérons aussi par le menu ses grâces…… Qu’avons-nous de bon que nous n’ayons reçu ? Et si nous l’avons reçu, pourquoi nous en voulons-nous enorgueillir ?.... si nous considérons ce que nous avons fait quand Dieu n’a pas été avec nous, nous connaîtrons bien que ce que nous faisons quand il est avec nous n’est pas de notre façon, ni de notre cru….. »
Bienheureux les humbles, le Royaume de Dieu est à eux.
Père Bruno