Notre unité pastorale comporte plusieurs villages et la vie de tous les jours nous tient parfois éloignés les uns des autres. Aussi une journée comme celle du 20 novembre est essentielle pour se retrouver et partager des moments de prières et de convivialité. Voici quelques images et témoignages de notre journée à l’occasion de la clôture de l’Année sainte de la miséricorde : que cela permette de découvrir, ou redécouvrir, le bonheur que nous avons eu à vivre ce temps en unité pastorale.
Bien des années après avoir moi-même ouvert mon cœur à Jésus, nous sommes devenus, Véronique et moi, les hôtes de Jésus, et nous avons souhaité partager cet honneur avec d’autres amis. Nous avons invité des personnes de notre communauté/fraternité d’obédience Dominicaine « Résurrection de Lazare de Béthanie », des membres de notre groupe de prière de St Barnabé à Marseille, ainsi que d’autres amis dont une personne appartenant à une église évangélique, à venir partager une journée de prière et d’enseignement sur la Miséricorde de Dieu autour de l’icône. Nous étions une vingtaine.
Pendant la prière et la louange les personnes présentes ont pu partager les grâces qu’elles avaient pu recevoir de la part de Dieu le Père depuis leur rencontre avec Jésus. Elles étaient particulièrement touchées par cet amour gratuit qui était déversé sur elles.
Vasco et Véronique
La paroisse de Peyrolles a accueilli l’été dernier un jeune couple d’Erythréens. Peu de temps après, le mari s’est noyé, laissant sa jeune épouse de 17 ans enceinte de 3 mois.
Au-delà de mes prières pour eux, il m’est apparu indispensable de m’impliquer auprès de cette jeune femme en l’assistant modestement. Le peu de temps passé à ses côtés a été ressenti comme une preuve d’amour et de reconnaissance qui nous a enrichies.
L’année de la miséricorde qui se clôture pourrait avantageusement se prolonger par la reconnaissance plus spontanée de notre prochain dans toute sa dimension culturelle et spirituelle.
Christiane,
une bénévole de l’association bienvenusdansnosvillages@gmail.com,
92 rue de la République 13650 Meyrargues
L'année de la miséricorde fût pour moi une année de découverte de l'amour de Dieu.
Mais découvrir que Dieu nous aime ne suffit pas, parce qu'Il nous invite à aller plus loin : à nous accepter et à nous laisser aimer par lui, quel que soit notre état de vie.
L’amour est le seul remède pour l'âme. Demandons à Dieu d'aimer et de nous laisser aimer comme Il nous aime.
Gino, séminariste en stage chez nous
Il y a la RENCONTRE avec de grandes majuscules, celle que l’on fait avec Dieu.
À celle – ci chacun réagissant suivant ses débats et états intérieurs.
À la différence des rencontres humaines, c’est Lui, Dieu l’initiateur comme dans l’Apocalypse (3, 20) : « Voici, je me tiens à la porte, et je frappe. Si quelqu'un entend ma voix et ouvre la porte, j'entrerai chez lui, je souperai avec lui, et lui avec moi.
Donc c’est Dieu qui vient nous chercher, nous prendre là où nous sommes sur notre chemin.
Mais notre réponse : « notre souper avec Lui » peut mettre toute une vie.
Pour certains d’entre nous, le souper est fulgurant, un élan spirituel, un cri, « mystique » est lancé dans un « oui » franc et massif.
Ou encore, notre « oui » peut être timide, avec des doutes, des interrogations, des reculades, des paris à la Pascal…
Mais, quel que soit sa teneur, notre « oui » doit se renouveler chaque matin au saut du lit. Cette rencontre reste une recherche et une découverte, un émerveillement devant la grande aventure de la Foi …
Alors, avec ces quelques exemples comment raconter la grande histoire des chemins du PARDON.
Dans ces lieux d’incarcération le pardon donné et reçu ne doit pas être une obligation.
Les réactions des personnes détenues sont diverses, chacune a une histoire singulière.
Devant l’acte posé, énorme et trop important, le déni devient un refuge.
Quand les actes commis prennent toute la place, le reniement est la solution, comme le nécessaire, parapluie psychologique pour éviter l’effondrement.
Par l’acceptation de l’acte, mais le reniement des victimes.
Par l’acceptation des actes et des victimes, mais la personne se cache derrière le déploiement d’une batterie d’excuses.
Comment accepter d’avoir libéré le mal qui est en nous pour aller jusqu’à l’innommable ?
Il est difficile de dénuder son âme jusqu’au quasi imprononçable…
Le pourquoi ? …Reste le plus souvent sans réponse…
Le pourquoi du mal ? … Faut – il l’expliquer ?
Et pour moi, le silence est souvent la seule réponse que l’on peut apporter, pour le respect de la personne, des victimes, et de nous – même.
Être plutôt que paraitre, les masques tombent et l’âme est à nu, alors effectivement le silence est une réponse.
Ses paroles doivent résonner en vous, en lui… apprendre à reprendre souffle !
Martine, aumônière à la prison de Luynes
Pour finir, quelques paroles de personnes détenues
" Et pour la première fois, j’ai appris à Le remercie. Le remercier même pour cette épreuve.
Épreuve qui m'a non seulement permis de Le découvrir, à la fois dans les groupes de paroles avec les aumôniers et avec les autres personnes qui comme moi témoignent de leurs parcours".
" La route est encore longue, semée de doutes, d'épreuves et de dangers... Mais là, je sais à qui je peux tout déposer, en qui je peux tout espérer... Ce Dieu que j'ai rencontré."